
Parfois l'autre ne sait pas aimer. Il veut aimer et être aimé. Il se demande s'il aime et s'il est aimé. Mais en réalité, il ne se rend pas compte qu'il est tout simplement incapable d'aimer. Peut-être n'a-t-il jamais vraiment été aimé. Ou peut-être a-t-il été aimé de façon conditionnelle. Un amour qu'il devait mériter par son comportement, ses bonnes actions, sa capacité à être "gentil". Ainsi, a-t-il peut-être appris que l'amour, ça se mérite. Que l'amour n'a rien à voir avec ce qu'il est, que l'amour dépend de ce qu'il fait ou de ce qu'il possède, ou de ce qu'il donne, mais jamais de ce qu'il est. Peut-être a-t-il aussi appris à aimer de la même façon qu'on lui a montré. Peut-être s'est-il aussi mis à aimer de façon conditionnelle en fonction de ce que l'autre lui apporte, ou de ce que l'autre fait, possède ou donne. Mais jamais pour ce que l'autre est...
Aimer l'autre devient donc exigeant. Parce que ça demande de dépasser cette façon limitée d'aimer. Ça implique une façon d'aimer qui est inconditionnelle. Et ça, ça veut dire aimer l'autre tel qu'il est ici et maintenant sans rien vouloir changer. La seule façon d'y arriver, est d'abord de s'aimer soi-même de façon inconditionnelle. C'est-à-dire de s'aimer sans rien vouloir changer, de s'accepter tel qu'on est avec nos qualités et nos
défauts.

Plusieurs feront ici l'expérience spirituelle d'avoir besoin de l'Amour de leur Dieu pour arriver à aimer comme ça. Sauf que l'amour de Dieu passe souvent par l'autre... , en faisant l'expérience d'être aimé inconditionnellement par Dieu au travers de l'autre, on en vient à comprendre ce que ça veut dire. Et on commence timidement à se l'accorder à soi-même, puis à l'autre. Et un beau jour, on se rend compte qu'on ne se demande plus si on l'aime ou si on ne l'aime pas... on se demande tout simplement si on aime...
D'autres raisons d'aimer l'autre ICI