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Connaissez-vous le Modèle Minnesota?

Le Modèle Minnesota: Un Programme multidisciplinaire

Le Modèle Minnesota est un modèle thérapeutique qui a été développé aux États-Unis au début des années 1950. À ce jour, aux États-Unis et au Canada, la majorité des centres de traitement et de rétablissement des personnes dépendantes aux drogues et à l'alcool utilise cette approche qui a fait ses preuves et vise à prendre en charge les personnes dépendantes dans leur globalité.

Ce modèle est issu d’un rapprochement entre les modes de prise en charge traditionnels de la dépendance et celui du mouvement des Alcooliques anonymes. Il repose sur la conception que la dépendance est une maladie "physique, mentale et spirituelle". Pour remédier à tous ces aspects de la maladie, il met l’accent sur un programme de traitement multidisciplinaire (les soins), sur la "croissance spirituelle" et sur la dignité retrouvée par l’individu. Parce qu'il met l'accent sur le changement dans l'attitude et le comportement, le Modèle Minnesota est notamment qualifié d’approche cognitivo-comportementale.

À ce jour, il permet la prise en charge thérapeutique de toutes les addictions (dont comportementales) ainsi que des difficultés de gestion des émotions ou des difficultés à survivre à des évènements douloureux ou traumatiques (abus, inceste, maltraitance, etc.).

Historique

Les origines

Le Modèle Minnesota est issu des expériences et des travaux effectués sur le traitement de la dépendance par trois centres situés dans l'État du Minnesota dans les années 1950 : The Pioneer House à Minneapolis, Hazelden à Saint-Paul, capitale de l'Etat, et The Willmar Régional Treatment Center à Willmar.

The Pioneer House (La Maison Pionnière)

The Pioneer House (La Maison Pionnière), fut fondé par Patrick Cronin, une des premières personnes connues à être devenue sobre à l’aide d’un groupe d'Alcooliques Anonymes.

Souhaitant partager son expérience, il entreprit en 1940, de louer un bâtiment à Minneapolis dans le but de monter un groupe d'Alcooliques Anonymes (AA). Confronté à l’hostilité et à la méfiance des habitants du voisinage, son projet ne put aboutir. Cependant, le Ministère du Secours de la Ville de Minneapolis, plus conciliant, offrit à Cronin l’opportunité de tenir des réunions pour aider au sevrage et au "rétablissement" des personnes consommatrices d’alcool et de pouvoir les héberger. Quelque temps après, le centre de traitement de Patrick Cronin s’est installé dans une maison plus permanente et fut baptisé «The Pioneer House ».

"La Maison Pionnière" est ainsi devenue le premier centre de traitement basé sur le programme des Alcooliques anonymes.

Hazelden

La fondation d'Hazelden fut consécutive au projet d'un certain Austin Ripley, membre (sobre) des AA , de fonder en 1947 un centre de traitement destiné aux prêtres alcooliques dans le Minnesota. Son projet n'ayant pas abouti, il se retira du groupe qui s'était formé autour de lui pour ce faire, composé, entre autres, d'un autre membre (sobre) des AA, Lynn Caroll, homme de loi, et du Père M., lui aussi membre (sobre) des AA . Lynn Caroll, qui n'était pas favorable au projet d'un centre de traitement réservé aux prêtres, organisa en 1948 une réunion rassemblant, outre le Père M., un archevêque, un patron de presse locale de Saint-Paul, un pétrolier philanthrope et un banquier de la même ville. Ce dernier, nommé Richard Coyle Lilly, ex banquier fondateur d’une fondation philanthropique qui portait son nom, la Coyle Foundation, était également membre (sobre) des AA selon certains, qui racontent que c'est à la suite d'un accident consécutif à sa consommation d’alcool, qui aurait pu lui être fatal, et dont il considéra qu'il s'était sorti par miracle, qu'il décida d'arrêter de boire avec les AA et de se consacrer à aider les personnes alcooliques ayant le désir d'arrêter de boire par le biais d'une fondation créée à cet effet. Après cette réunion, il obtint rapidement que sa fondation l'autorise à acheter les bâtiments à Center City, Minnesota, de la Power Family Farm, qui furent ensuite revendus à la société hospitalière de bienfaisance qui se constitua à la suite de cette même réunion et pris le nom de Hazelden Foundation. En 1949, au lendemain de la constitution de Hazelden Foundation, son conseil d'administration tint sa première réunion et émit le vœu que le centre de soin soit destiné aux alcooliques encore en activité professionnelle, et jugés « guérissables », ce qui fut le cas, du moins au début.

Willmar Regional Treatment Center

C'est dans le « Willmar Regional Treatment Center » du « Willmar State Hospital » (« Centre Régional de Traitement de (la ville de) Willmar » de « L'Hôpital d'État de (la ville de) Willmar » (dans le Minnesota), qui fut un des premiers établissements à être, quoique brièvement, de 1912 à 1918, uniquement destiné aux alcooliques et aux toxicomanes, que commença vraiment à être inventé le Modèle Minnesota. Alors qu'il était devenu plus largement destiné à tous les malades souffrant de maladies mentales après l'entrée en vigueur des prohibitions des drogues et de l’alcool, dans les années 1920, l'équipe des Dr Nelson Bradley et Dan Anderson y ouvrit en 1950 un programme de soins pour patients « chimiquement dépendants » qui ambitionnait de mettre au point une nouvelle approche du traitement des personnes alcooliques ou toxicomanes. Ils avaient des doutes sérieux sur les méthodes suivies jusque-là pour traiter les personnes dépendantes à l’alcool ou aux drogues et entreprirent de mettre en place une nouvelle méthode de traitement, qui puiserait ses fondements à différentes sources, dont les Alcooliques anonymes anonymes et associerait à l'équipe médicale des personnes, professionnels de la santé ou bénévoles, devenues abstinentes de toute consommation d’alcool ou de drogues, grâce aux AA ou non, en tant que « conseillers » des patients du Centre de Traitement pour lesquels ils seraient vecteurs d’expérience.

 

Les hypothèses de départ

Comme mentionné précédemment, le "Willmar Regional Treatment Center" fut le premier des trois centres de traitement mentionnés ci-dessus à avoir entrepris une approche multidisciplinaire du traitement des personnes aux prises avec une addiction.

Cette approche s’est élaborée à la suite de l’énonciation d’un ensemble d’hypothèses largement considérées à l’époque comme radicales et irréalistes :

    • l'addiction à l'alcool ou aux drogues est présente partout, depuis « la nuit des temps » ; 

    • l'addiction à l'alcool ou aux drogues est une maladie et non un vice ; 

    • l'addiction à l'alcool ou aux drogues est une maladie « multiphasique » ;

    • l'addiction à l'alcool et/ou aux drogues est une maladie chronique primaire ;

    • les objectifs du traitement sont dissociés d'un éventuel traitement des motivations initiales ayant mené à la consommation d'alcool et/ou de drogues ;

    • l'éducation sur le sujet de l'alcool et des drogues et de leurs effets fait partie du traitement par la communauté thérapeutique.

Après que ces hypothèses aient été posées et qu'une équipe pluridisciplinaire, composée de médecins, de travailleurs sociaux, de psychologues, de "conseillers en rétablissement" et de membres d’institutions religieuses ait été mise en place, un modèle thérapeutique spécifique a été construit: Le Modèle Minnesota. Celui-ci est fondé sur un ajustement entre la psychologie clinique moderne, les soins médicaux, et le Programme des Douze Étapes des fraternités anonymes.

Compréhension du Modèle Minnesota

Les trois principes clés du modèle

Il existe différentes manières de définir le Modèle Minnesota. Cependant, il ressort trois éléments communs au sujet du traitement.

Traiter les personnes dépendantes comme des personnes malades

Contrairement aux modes de prise en charge traditionnels, ce modèle inclut une dimension plus humaine. Les personnes consommatrices d’alcool ou de drogues sont vues autrement : il ne s’agit plus de les punir, de les isoler et/ou de les abandonner dans les hôpitaux psychiatriques ou bien encore dans les prisons. Au contraire, cette méthode introduit l’idée que les personnes dépendantes des produits addictifs méritent un traitement digne et un accompagnement dans leur "rétablissement" de leur maladie.

Traiter les personnes dépendantes avec respect

Le modèle met en avant le fait que les personnes aux prises avec une addiction doivent être traitées avec respect. Respecter les personnes dépendantes en tant que personnes qui ont des droits et des devoirs favorise des résultats de traitement satisfaisants. Par ailleurs, le modèle considère que leur état est le résultat d’une maladie, ce qui implique que leur volonté seule n'a pas prise sur la maladie.

Traiter les personnes dépendantes dans leur globalité

C’est justement ici que l’on retrouve la spécificité du Modèle Minnesota. En effet, cette approche prend en charge la personne dans sa globalité, "corps, âme et esprit". Il convient, pour cette méthode, que tout traitement de la dépendance, ou d'autres pathologies connexes, tienne compte des aspects physiques, mentaux et "spirituels" de la personne dépendante.

La dimension "spirituelle" se traduit notamment dans le fait que toutes les pathologies confrontent l’être humain à ses limites et à sa mortalité. Les personnes en traitement apprennent la nécessité de vivre leur vie sur le plan "spirituel". Cela implique la reconnaissance de ses limites personnelles, de ses vulnérabilités, et de la nécessité d’accepter l’aide que d’autres personnes peuvent offrir.

Le concept de maladie (voir déffinition ASAM)

Le Modèle Minnesota porte une attention particulière au concept de maladie, tout particulièrement, l’affirmation selon laquelle la dépendance est une maladie chronique et progressive.

Livrées à elles-mêmes, les personnes dépendantes ne peuvent tout simplement pas exercer de contrôle ou de changements durables sur leur maladie. La perte de contrôle, de la quantité de boissons ou produits consommés, et des conséquences liées à la dépendance physique, est le pilier de ce principe.

Le concept de "maladie" apporte de nombreux bienfaits thérapeutiques au patient : accepter le concept de maladie peut lever la culpabilité de la personne dépendante, la persuader de suivre un traitement et la mettre en confiance avec des "forces supérieures". De plus, il contribue à promouvoir le traitement au lieu de la répression et permet aussi l’octroi aux personnes aux prises avec l’addiction des mêmes droits que ceux accordés à d’autres personnes souffrant de maladies chroniques.

Le modèle a pour but de remettre en action les personnes dépendantes afin qu’elles retrouvent leur énergie personnelle. À savoir leur enseigner/ les encourager à/ leur apprendre à apprendre à:

    • Prendre du temps pour réfléchir;

    • Prendre des décisions moins fondées sur leurs émotions, et plus sur l'étude des faits;

    • Apprendre qu’elles ne sont plus des victimes, mais qu'elles sont responsables de leur vie;

    • Choisir des comportements et des attitudes qui favorisent la sobriété etc.

Nommer l’addiction comme une maladie est un support supplémentaire à l’auto-responsabilisation pour les soins personnels et les actes posés.

Les 12 étapes 

Le Modèle Minnesota se structure à partir de 12 étapes élaborées, à l’origine, par le programme des Alcooliques anonymes. Ces étapes sont essentielles au rétablissement dans la mesure où elles permettent à la personne dépendante de conceptualiser sa maladie et surtout d’orienter le changement en vue d’une perspective d’avenir.

À travers ce modèle en 12 étapes, le patient va traverser différentes phases du processus de rétablissement. Voici la structure simplifiée et synthétique :

Première Étape : La personne dépendante va dans un premier temps faire le récit de son histoire afin de le partager avec les autres membres du groupe et s'identifier à leurs expériences De ce fait, elle va entrer dans une phase de prise de conscience de sa maladie de la dépendance (constat/conséquences). Elle comprend alors qu'elle n'a plus de pouvoir face à son addiction et admet la réalité de sa perte de contrôle sur sa vie. Dans le cadre d'une prise en charge ambulatoire ou hospitalière, le travail va consister en une prise de conscience de son impuissance à faire face, ou à gérer seule l’addiction avec laquelle elle est aux prises. Ceci constitue un début de prise de conscience de sa problématique particulière.

Deuxième Étape : Cette étape consiste à aider la personne à voir qu'elle a besoin de faire appel aux autres pour trouver l'aide nécessaire. Elle revisite ses croyances et en développe une nouvelle concernant une force supérieure à elle-même qui peut l’aider à retrouver la raison. Après une mise en confiance avec autrui (les autres "dépendants en rétablissement", le "parrain", l'équipe thérapeutique, etc.), la personne commence à apprendre à vivre avec sa "maladie", dans sa problématique personnelle, de manière constructive.

Troisième Étape : Cette Étape est décisive car elle concerne une décision fondamentale pour le rétablissement: décider de faire confiance. Cette Étape est directement liée à la spiritualité et à la restructuration cognitive : il y est retrouvé des capacités de décider, d'agir, de faire le choix se tourner vers la confiance plutôt que vers la peur. Les efforts investis vont ainsi permettre de redonner un sens à l'existence.

Quatrième Étape : À la suite d'un inventaire personnel, la personne commence à prendre conscience de ses traits de caractère et de personnalité. C’est le début d’une prise de conscience du rôle de son ego distorsionné  et du rôle qu’il joue dans son addiction. C'est le début de la réconciliation et de l’acceptation de soi-même .

Cinquième Étape : Cette étape permet à la personne d’avancer dans l’honnêteté et dans l’acception d’elle même. Elle disqualifie le rejet, commence à dépasser sa honte et se voit davantage telle qu’elle est avec son ombre et sa lumière, ses forces et ses limites.

Sixième Étape : C’est l’Étape où la personne consent à changer. Elle délaisse peu à peu son déni et ses rationalisations et commence à voir les défis du quotidiens comme des opportunités de changement, d’évolution et de progression. 

Septième Étape : La personne prend conscience du rôle et de l’importance de l’humilité. Reconnaître ses forces et ses limites comme des dons de la vie. Elle accepte mieux sa place et son rôle actuel dans la vie. 

Huitième et Neuvième Étapes: Ces deux Étapes constituent la nécessaire démarche de reconstruction et d’assainissement de son tissu social. Elle assume les responsabilité de ses actes, même si ceux-ci sont reliés à son addiction.

Dixième Étape: C’est l’Étape où la personne prend conscience que le changement se poursuit dans le temps. L’inventaire amorcé à la Quatrième Étape se poursuit maintenant au quotidien afin de se responsabiliser face à ses comportements. 

Onzième Étape: À cette Étape, la personne s’investit dans l’approfondissement de sa spiritualité comme pilier de son rétablissement et de son évolution humaine et spirituelle.

Douzième Étape: À cette dernière Étape, la personne voit maintenant les Douze Étapes comme un tout - un mode de vie. Comme résultat de ces Étapes, elle vit un changement psychique qui constitue un changement profond dans sa façon de vivre. Elle apprend maintenant à mettre ces principes en pratique dans tous les domaines de sa vie et tente humblement de transmettre ce message à d’autres personnes aux prises avec une addiction. Elle comprend que ce dernier point fait partie intégrante de son rétablissement. 

Tout au long de sa vie, la personne aux prises avec l’addiction, quoiqu’abstinente, va se confronter à des expériences intenses : sentiment de désespoir, de crises, de perspectives inespérées, etc. pour enfin mieux se retrouver.

La notion de "rétablissement"

La spécificité du Modèle Minnesota se concentre sur le "rétablissement" de la personne ("recovery" en anglais), c’est-à-dire que ce programme de traitement multidisciplinaire met l'accent sur les soins plutôt que la guérison.

Contrairement à certains modes de prise en charge traditionnelles de gestion du rétablissement des dépendances ou des problématiques émotionnelles, ce Modèle n’implique aucun traitement de substitution.

En centre de traitement, pour déclencher et délimiter le processus de rétablissement, les professionnels du traitement et les patients collaborent ensemble : l'équipe clinique et thérapeutique coordonne le traitement . Elle informe la personne sur la façon de gérer sa "maladie" jour après jour. La personne, quant à elle, suit les directives données tout en jouant un rôle actif à travers ses différentes responsabilités dans la gestion de sa vie quotidienne.

Le traitement est axé sur le long terme. Comme pour le traitement de certaines douleurs, ou maladies chroniques, le Modèle Minnesota œuvre sur une problématique ne disparaissant pas. L'accent est mis sur la gestion de la qualité de vie de la personne. Chaque sentiment de progrès est valorisé. Plusieurs stratégies comportementales et cognitives vont se développer au cours de ce traitement. Les changements dans les habitudes de vie sont placés au centre du programme. Le processus de "rétablissement" s'appuyant sur les systèmes de soutien naturels et non chimiques: équipe thérapeutique, entraide de pairs plus avancés dans leur rétablissement ou non, etc.

La prise en charge : un programme quotidien pendant le traitement

La prise en charge instaurée par le Modèle Minnesota repose sur trois dimensions :

  1. Assurer un environnement de traitement thérapeutique global (promouvoir l'abstinence et aider le patient à déconstruire un mode de vie auto destructeur);

  2. Permettre aux patients de s'entraider (montrer que la personne ne mène pas seule ce combat, élaborer des perspectives d’avenir);

  3. Développer la spiritualité.

Assurer un environnement de traitement thérapeutique total

Selon le Modèle Minnesota, la thérapie ne consiste pas à rechercher les causes hypothétiques de la consommation de la personne, ou de ses difficultés, mais à se concentrer sur le présent. Son but est d’aider la personne à prendre de nouvelles mesures pour « aujourd’hui » et dans l’immédiat à rester abstinente (de tous produits et/ou comportements addictifs) pour les vingt-quatre heures à venir.

Pour cela, le Modèle invite les personnes à élaborer leurs pensées à travers des temps d’informations au moyen d’ateliers interactifs : lors de ces temps d’informations, elles prennent conscience des signes et des symptômes de leur dépendance et de leur problématique personnelle. Elles identifient leurs symptômes grâce à ce qui est évoqué par l’intervenant. Elles acquièrent une nouvelle perception de leur comportement. Elles n'ont pas nécessairement à livrer les détails de leur vie personnelle (ou à faire face à la honte). S’ajoute à cela, des lectures, de la thérapie de groupe et/ou la participation à des groupes d’entraide, et de la thérapie individuelle. Le tout gravie autour du Programme d'action inspiré des Douze Étapes des fraternités anonymes, notamment: rédiger des travaux écrits précis en fonction du cheminement de la personne, réaliser des "inventaires personnels", échanger avec honnêteté, discuter de ses résultats avec d'autres, faire des "amendes honorables", apprendre à méditer, ...

Permettre aux résidents de s'entraider

Les thérapies de groupe sont au centre du traitement. Dans ces dispositifs, les résidents vont pouvoir verbaliser et partager leurs histoires et ainsi se rendre compte qu’ils ne mènent pas seuls leur combat. Pour ces personnes aux prises avec une addiction, des conseillers « eux-mêmes en rétablissement, peuvent aussi, suivant les lieux, mener des ateliers de groupe. Ils y représentent alors de « vivants exemples d’espoir » essentiels au "rétablissement" des résidents.

Développer la spiritualité

Le « spirituel » dans le Modèle Minnesota est relatif aux domaines de l'intelligence, de l'esprit et de la morale. La morale, ou éthique en vient à être considérée comme libératrice et source de bien-être et non comme contrainte. Dans le Modèle Minnesota, la "spiritualité" est un outil pour contrebalancer le sentiment de toute-puissance du patient et pour comprendre la place du produit ou de la problématique. Il s'agit avant tout d'un "éveil spirituel", d'ouvrir les yeux, et tout d'abord d'"accepter d'ouvrir les yeux". L'honnêteté, la bonne volonté, l'intégrité et l'ouverture d'esprit sont donc quatre principes primordiaux du Modèle Minnesota.

Résultats

Le Modèle Minnesota est aujourd'hui reconnu dans le monde entier comme Le traitement de référence pour la problématique de l’addiction. Incluant une approche compréhensive et multi-professionnelle de la problématique personnelle, son efficacité a été démontrée par de nombreuses études.

L'étude de Christopher Cook dans le British Journal Of Addiction (1989) soutient des résultats chiffrés impressionnants.

La moitié des patients rentrés chez eux restent abstinents ou boivent moins après 1 an de suivi[4].

Selon une étude finlandaise de Kenso et Salaspuro, le Modèle Minnesota dégage des différences significatives par rapport à l'approche traditionnelle de la dépendance.

Les patients ayant suivi le programme du Modèle Minnesota font preuve de plus d'implication, de soutien et de spontanéité. Le programme Minnesota enregistre 3,5 fois moins d'abandon Le pourcentage d'abstinent pendant la première année suivant le traitement est à l'avantage du Modèle Minnesota (14 % contre 1,9 % en traitement traditionnel)[5].

Une étude comparative effectuée par Moos, Finney, Ouimette et Suchinsky apporte également la preuve de l'efficacité du traitement comparé aux autres thérapies comportementales cognitives.

Le taux d'abstinence est supérieur Moins de problème liés à la dépendance.L’accompagnement post-traitement consolide les résultats.

D'autres études :En 2023, le Modèle Minnesota permet la prévention, la compréhension et la prise en charge de toutes les formes d’addictions: à l'alcool, aux produits illicites, boulimie, anorexie, addictions comportementales telles que jeux, sexe, dépendance affective, etc. Pour ceux et celles qui aspirent à un mode de vie plus équilibré et moins souffrant, le Modèle Minnesota est aussi un formidable outil thérapeutique et de développement personnel.

© 2016  par CONSULTATIONSPR

520 Delage, Québec (QC) G3G 0C5

Pierre E Rioux, consultant

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