Tout comme moi, l'autre a un côté "clair" et un côté "sombre. Dans son côté clair, l'autre s'accepte bien avec ses belles qualités, ses belles intentions, ses belles émotions. Dans son côté sombre, l'autre a plus de difficulté à s'accepter et encore plus à s'assumer.
Souvent l'autre me présente son côté clair parce qu'il s'estime meilleur dans cet aspect de lui-même. Il souhaite n'être que ça, tentant de nier son côté sombre et le garder secret. Ses deux côtés sont pourtant autant là l'un que l'autre. Je connais surtout l'autre dans son côté clair puisque c'est surtout celui qu'il me présente et qu'il assume.

Dans son côté sombre, l'autre est souvent plutôt seul. Il s'en cache d'abord une grande partie à lui-même. Lorsqu'il se retrouve tout de même face à son côté sombre, l'autre est souvent désemparé. Oscillant entre la honte, le désir, la culpabilité, le plaisir, l'incertitude, il préfère le fuir. Parfois, le côté sombre prend quand même le dessus. L'autre s'y abandonne quelques temps, parfois à regret, parfois avec plaisir. Plus souvent qu'autrement, il en revient troublé, déstabilisé. "Ce n'est pas moi ça" se dira-t-il. Et, tournant le dos à cet aspect de lui-même, il préfère le nier plutôt que d'en découvrir le sens...
Tout comme la nuit succède au jour et le jour à la nuit, ombre et lumière nous habitent. Certains se vivent comme une nuit entre deux jours, tandis que d'autres se vivent comme un jour entre deux nuits. On vit des périodes où l'un domine sur l'autre. On cherche constamment son équilibre tentant de faire du sens de tout ça.

L'autre est définitivement plus à l'aise dans sa peau quand il s'assume dans tout ce qu'il est. Il peut faire de meilleurs choix. Il est moins porté à juger, parce qu'il s'accepte comme il est.
L'autre a besoin que je l'aime comme il est pour y arriver. Que je lui offre cette ouverture, cet accueil qui lui dit : " Je t'aime comme tu es. Tu peux être toi-même, pas besoin de secrets entre nous." Évidemment, il faut d'abord que je m'aime moi-même comme je suis pour y arriver... Quand j'arrive à ce niveau de confiance avec moi-même et avec l'autre, un amour se partage. C'est un amour sans égal, qui nous nourrit et nous aide à grandir. C'est pour cette raison que le grand Juif nous a dit : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même". Ce n'était pas tellement un commandement qu'une indication sur la nature de nos relations avec nos semblables...
L'Eternel Dieu prit l'homme, et le plaça dans le jardin d'Eden pour le cultiver et pour le garder. 16 L'Eternel Dieu donna cet ordre à l'homme : Tu pourras manger de tous les arbres du jardin; 17 mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras. Genèse 2:15
Ne jugez point, et vous ne serez pas jugés; ne condamnez point, et vous ne serez pas condamnés; absolvez, et vous serez absous. Luc 6:37
Comment comprenez-vous ces deux extraits bibliques?
Pierre E Rioux, psychosociologue
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