L'autre a besoin de paix. La paix de l'esprit. Continuellement tourmenté entre les regrets du passé et les craintes de l'avenir, l'autre vit continuellement soit dans la peur, la tristesse ou le ressentiment. L'autre s'habitue à cette façon d'être, au point ou il en vient à croire que c'est "normal". "C'est la vie!" se dit-il. Évidemment, regardant la vie au travers de ce verre déformant, il cherchera malgré lui toutes sortes de signes pour confirmer son état d'âme. Chaque mauvaise nouvelle, chaque contrariété, suffiront à le convaincre qu'il est "normal" d'être ainsi tourmenté.
Quand il regarde l'actualité, les médias, les réseaux sociaux, l'autre est encore plus convaincu du bien fondé de son climat intérieur. Les tensions sociales de notre époque deviennent autant de raisons pour l'autre de s'ancrer dans ses inquiétudes.
Évidemment, les relations de l'autre sont influencées par sa façon d'être. Soit il se retrouvera entouré de personnes qui voient le monde comme lui et à qui il voudra plaire, soit il s'isolera pour éviter blessures et déceptions.
L'autre, veut quand même être heureux. Il fera de gros efforts pour "réussir" sa vie. Il exigera de lui-même d'être performant au travail et s'efforcera de sourire à tous et chacun, laissant son entourage ignorant de sa lutte intérieure.
Pour l'autre, la vie est un combat. Bien paraître, réussir, être bon, performant, sont les priorités de l'autre. Priorités qu'il s'efforce de respecter malgré ses tourments intérieurs.
Et puis un jour, l'inévitable se produit: ça commence à craquer. Le moral n'y est plus. La capacité de performer diminue, les échecs s'accumulent et c'est la dépression. La grande remise en question - fermé pour inventaire!
La vie se charge de stopper l'autre dans sa course effrénée. L'autre n'a plus le choix, il doit s'arrêter, se regarder, se remettre en question. Rendu à ce point, l'autre à le choix: s'effondrer sous le poids de ses propres exigences, ou mettre de la spiritualité dans sa vie. S'il s'effondre, il ira peut-être voir un médecin bien intentionné qui lui offrira une petite pilule miracle pour endormir toute cette douleur. Ou, l'alcool, le sexe, les aventures, le travail, le gambling seront utilisés pour fuir toute cette douleur.
S'il choisit la spiritualité, l'autre sera en quête de sens. Il s'interrogera sur sa vie et sur ce qu'il a à accomplir. Pourquoi suis-je ici? À quoi sert la vie? Quel est le sens de ma vie? Voilà les questions qu'il commencera à se poser, s'il se tourne vers la spiritualité. Il commencera à prendre une distance avec les enjeux de sa vie antérieure. Réussir n'aura plus le même sens. Il préférera "être bien" à "être bon".
Il commencera à comprendre le prix à payer pour obtenir cette paix de l'esprit qui lui a tant fait défaut. Il commencera à lâcher prise sur ses exigences de performance et de réussite sociale et financière. Non pas qu'il deviendra pauvre et qu'il ne passera plus à l'action. Il donnera plutôt la première place à l'enrichissement de sa vie intérieure. Il lâchera prise sur les regrets du passé et sur les craintes de l'avenir.
Il commencera à comprendre quel est le seul
moment et le seul endroit où il existe vraiment: le moment présent. Il découvrira que c'est justement un présent, un présent que la vie nous offre à chaque jour. La valeur inestimable de la paix d'esprit qu'il découvrira fera paraître bien ridicule le prix à payer pour l'obtenir. En choisissant de vivre dans le présent de son moment, il découvrira que seule la confiance en quelque chose de plus grand que lui, lui permettra d'y demeurer, faute de quoi, c'est le retour à la case départ.
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