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L'addiction est-elle une maladie?

Dernière mise à jour : 20 févr. 2019

En cette époque au Québec, où les programmes,  le financement et les subventions gouvernementales en matière de traitement des toxicomanies, tendent à favoriser l'approche de réduction des méfaits et la consommation contrôlée, voici une information qui permettra de recadrer le débat. 

Un chercheur trouve!

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Salah El Mestikawy, chercheur et professeur à l'Institut Douglas de Université McGill

Salah El Mestikawy est chercheur et professeur au département de Psychiatrie de l'Institut Douglas de l'Université McGill. M. El Mestikawy nous explique scientifiquement ce que Alcooliques Anonymes et Narcotiques Anonymes nous racontent depuis plus de 80 ans: La toxicomanie est une maladie!


Au cours de cette entrevue, vous l'entendrez dire que la volonté est impuissante devant cette maladie qu'il décrit comme "très grave":

"Quand on a une addiction, ce n'est pas un problème de volonté. Si vous voulez sortir de l'addiction par votre seule volonté, vos chances de succès sont de 5%."

M. El Mestikawy vient ainsi de confirmer scientifiquement les bases de la 1è étape des AA/NA qui nous suggère que nous sommes impuissants devant nos dépendances.


Il dira juste auparavant, qu'il n'y a pas de traitement (médical) connu qui fonctionne pour traiter l'addiction. Il nous explique que l'addiction (alcool, médicaments, drogues, comportements: sexe, travail, nourriture, jeu, etc.) provient d'un dérèglement du centre de récompense dans le cerveau. Une médication quelconque qui viendrait interférer à ce niveau, créerait de "l'anhédonie". 


Qu'est-ce que l'anhédonie?

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L'incapacité à ressentir des émotions positives.

L'anhédonie est le symptôme médical qui se caractérise par l'incapacité à ressentir des émotions positives lors de situations de vie pourtant être considérées antérieurement comme plaisantes. Bref, c'est l'incapacité à s'amuser, à avoir du plaisir.  C'est d'ailleurs le problème auquel font souvent face les toxicomanes lorsqu'ils essaient de se sortir de l'addiction par eux-mêmes. Ainsi, une médication qui agirait à ce niveau viendrait nécessairement inhiber notre capacité à avoir du plaisir et la dépression s'en suivrait invariablement - ce qui est souvent le cas en traitement des toxicomanies.  Quand on se souvient que la toxicomanie est une recherche maladive de récompense ou de soulagement, on se rend compte qu'un traitement pharmaceutique à ce niveau pose un problème de taille. 


Évidemment, les découvertes de M. El Mestikawy proviennent du domaine de la recherche.  Je le soupçonne d'être loin des méthodes de gestion du rétablissement préconisées par les fraternités anonymes depuis plus de 80 ans. Quoiqu'il en soit, l'affirmation de M. El Mestikawy, diffusée par Radio-Canada, vient relancer le débat sur une question de fond en traitement des toxicomanies :

"La toxicomanie est-elle le symptôme d'une condition sous-jacente (comme la plupart des professionnels le croient) ou est-elle une maladie?"

Une confirmation de plus...


Dans l'entrevue qui suit, M. El Mestikawy nous confirme ce que la revue Science avait publié en Octobre 1997: "Addiction is a disease, and it Matters" (L'addiction est une maladie et ça compte). Il nous confirme aussi la définition d'ASAM (American Society of Addiction Medicine) qui décrit l'addiction comme une "maladie chronique primaire de la récompense du cerveau, de la motivation, de la mémoire et des circuits connexes." Mais plus encore, il nous parle de vulnérabilité génétique. Il met une fois de plus la hache dans la stigmatisation que vivent les toxicomanes souvent perçus comme des personnes à la moralité discutable et manquant lamentablement de volonté. En fait, c'est tout le contraire.  Un toxicomane a plus de volonté que la moyenne des individus en raison de ses efforts répétés pour se sortir de son addiction.  Le problème, c'est que la volonté est impuissante devant la dépendance. 


Un simple programme...

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Grâce à ce simple programme reconnu dans plus de 100 pays dans le monde, des millions de personnes aux prises avec la dépendance arrivent à s'en sortir.

À ce jour, c'est l'approche des 12 étapes qui demeure la solution mondialement reconnue dans plus de 100 pays dans le monde et ce depuis plus de 80 ans. Pourtant au Québec, on cherche toujours une autre solution, qui à mon avis, ne fait qu'empirer le problème...


Avant de vous laisser en compagnie de M. El Mestikawy, je vous invite à la réflexion suivante :


"Comment se fait-il que nos gouvernements supportent davantage une approche comme celle de la réduction des méfaits et de la consommation contrôlée en dépit des recherches scientifiques qui démontrent clairement que l'addiction est une maladie et que le début du rétablissement est l'abstinence?"


Si cette approche fonctionne avec les personnes qui "abusent" des substances, elle est clairement inefficace pour les personnes aux prises avec des dépendances.  


Que doivent faire ces personnes aux prises avec la dépendance pour se sortir de l'addiction dans ce cas? Pour ma part, la réponse est simple et est l'essence même de ma mission.


Pierre Eugène Rioux, psychosociologue


 
 
 

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