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Pierre Eugène Rioux

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Pierre Eugène Rioux
14 août 2021
In 365 raisons
Au risque de vous dévoiler la fin... tout finira par être "ok"! Il faut bien le reconnaître, notre existence est vécue en grande partie en fonction des autres. "L'enfer c'est les autres", disait Jean-Paul Sartre. Mais Jésus a aussi dit: "Aimez-vous les uns les autres". Pris entre ces deux extrêmes nos relations sont tout, sauf stables. Dans une société où l'individualisme et l'égoïsme sont devenus la norme, notre besoin fondamental d'amour sera plus souvent compensé par autre chose. Mais voilà... l'autre veut être "ok" et nous aussi. Et ce "ok" est le défi de toute une vie. Soumis aux contraintes sociales, familiales, professionnelles et interpersonnelles, nous cherchons longtemps le droit d'être "ok" dans le regard de l'autre. Si en plus, le dictat de l'autorité nous encarcane dans des normes sociales abrutissantes, en nous imposant des conditions aberrantes pour satisfaire notre besoin d'être "ok", les moyens pour le satisfaire risquent de devenir extrêmement toxiques. L'histoire de l'humanité regorge d'époques où de telles situations ont été vécues par l'homme. Mais heureusement, l'amour fini toujours par triompher parce qu'il est ce pourquoi et ce par quoi nous avons été créés. En psychologie transactionnelle on nous explique qu'il existe quatre positions fondamentales que l'on peut occuper dans la vie en fonction de ce désir d'être "ok". Au fil du temps, nous changeons de position pour toutes sortes de raisons. Nous adoptons l'une ou l'autre de ces quatre positions en fonction de nous-mêmes, mais aussi en fonction de l'autre. Nous sommes souvent inconscients de la position que nous occupons, surtout si nous l'occupons depuis un certain temps. Nous aimons placer l'autre dans l'une ou l'autre de ces positions en fonction de celle que nous occupons. Parfois c'est l'autre qui nous place dans l'une ou l'autre de ces quatre positions et nous nous laissons faire plus ou moins consciemment. Nous pouvons aussi avoir tendance à adopter plus souvent l'une ou l'autre de ces positions, un peu comme une tendance, une habitude. Trois de ces positions sont toxiques pour nos relations et celle qui est la plus saine nous échappe souvent. Connaître ces positions nous aide donc à prendre conscience de nos habitudes et nous permet de choisir la position la plus saine. Nous pouvons changer de position d'une personne à l'autre, mais nous pouvons aussi adopter la même position avec chacun et chacune. Bon... ais-je piqué votre curiosité? Voici les quatre positions en question: Dans cette position, j'estime que je suis "ok" mais que l'autre ne l'est pas. Mes valeurs ou même ma valeur est supérieure. J'ai quelque chose de mieux ou de plus que l'autre qui me permet de décider que je suis "ok" et qu'il ne l'est pas. Il peut s'agir de son apparence, de son occupation professionnelle, de sa manière d'élever ses enfants, de ses choix sanitaires, peu importe. Évidemment, ceci transpirera dans ma manière de me comporter avec l'autre. L'intérêt, l'écoute et l'attention que j'accorde à l'autre, lorsque je suis dans cette position, a de fortes chances de garder l'autre à l'écart. J'estime que ce que je suis, ce que je pense, ce que je dis, ce que je fais, est supérieur à l'autre que je traiterai en inférieur. Dans une discussion, les idées et propos de l'autre seront peu considérés et l'autre le sentira bien. Mes besoins et préférences sont plus importants que ceux de l'autre et je fais en sorte qu'il le sente bien. Dans cette position, j'estime que l'autre est "ok" mais que moi, je ne le suis pas. Selon mon jugement et mes perceptions, j'estime que l'autre est mieux que moi. Il réussit mieux, parait mieux, il a une plus belle personnalité, un meilleur emploi, une relation amoureuse plus belle que la mienne. Je me sens plus petit et plus insignifiant devant cet autre en particulier. Mais il arrive aussi que j'adopte cette position en permanence peut importe l'autre qui est devant moi. Cette position devient une habitude et j'évolue dans la vie avec ce sentiment d'infériorité que mon égo se fera un plaisir d'alimenter en trouvant toutes les justifications possibles. Il se peut que j'ai adopté cette position suite à un ou plusieurs échecs. Peut-être ais-je fréquenté quelqu'un qui me poussait à adopter cette position et j'ai accepté. Quoiqu'il en soit, une fois dans cette position, mes besoins et préférences, tout comme mes idées et sentiments ont peu de valeur et je m'habitue à être traité de la sorte. Dans cette position, j'estime que je ne suis pas "ok" et que l'autre ne l'est pas non plus. Je n'ai aucune confiance ou estime ni pour moi, ni pour l'autre. À la limite, je crois que je suis une mauvaise personne. Je ne suis pas valable et aucun autre ne l'est. Je vois tout ce qui cloche chez moi et chez l'autre. Il se peut que j'adopte cette position avec un autre en particulier. Mais il peut arriver que ce soit une position globale que j'adopte avec tous et chacun. Bien que cette position puisse m'amener à m'isoler, il peut arriver que je me retrouve avec d'autres personnes qui ont aussi adopté cette position. On se retrouve et on se complait dans cette position: "fuck the world", "no futur" peuvent être le genre d'idées qui circuleront entre nous. Dans cette position, j'estime que je suis "ok" et que l'autre aussi est "ok". Je suis conscient de mes qualités et de mes défauts autant que ceux de l'autre. Je suis conscient que l'être humain est imparfait. J'ai des besoins et des préférences et l'autre aussi. Je sais donc qu'il est important que je tienne compte de mes besoins et préférences mais aussi de ceux de l'autre. Mes opinions et sentiments sont aussi importants que ceux de l'autre, je lui accorderai donc la même attention qu'aux miens. J'accepte l'autre dans ses différences de la même manière que je m'accepte dans les miennes. J'ai donc le choix de vivre avec Jean-Paul Sartre ou avec Jésus. Personnellement, "aime ton prochain comme toi-même" m'apparaît être une invitation autant qu'une indication. Cette phrase me rappelle que j'aime l'autre comme je m'aime moi-même. Être "ok" dépend donc d'abord de moi. La moitié du chemin est déjà fait. Accorder le même privilège à l'autre me permettra de me sentir encore plus "ok". Pierre Eugène Rioux, psychosociologue spécialisé en gestion du rétablissement des dépendances. DÉCOUVREZ D'AUTRES RAISONS D'AIMER L'AUTRE LISEZ MON BLOG VISITEZ MON SITE
365 raisons d'aimer l'autre. Raison #31 - L'autre veut être "ok". content media
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Pierre Eugène Rioux
08 août 2021
In 365 raisons
Espérer: Considérer comme capable de se réaliser un événement, un acte, etc, qui est désiré, attendu; compter sur. Nous sommes dans une époque où la crainte bataille la confiance. La vérité et le mensonge sont en guerre et l'autre est envahi par la peur, le désespoir et la confusion. L'autre ne sait plus ni quoi penser, ni quoi faire. Il ne sait plus à quoi s'accrocher, vers qui ou vers quoi se tourner. L'autre a besoin d'espoir. Devant l'adversité, l'autre se retrouve devant un carrefour: s'engager sur le sentier de la peur qui mène au désespoir, à la colère et à la mort ou, sur le sentier de l'espoir qui mène à l'amour, à la paix et à la vie. Mais l'autre se demande en quoi placer son espoir? Où et comment trouver de l'espoir? Il cherche autour de lui et ne voit que des raisons de craindre et de désespérer. Il ne voit pas la vie comme elle est, mais comme il est. Son coeur est dans les ténèbres et son regard aussi. L'autre aime la vie et aime Dieu profondément, mais il déteste comment il a été créé, tout comme le monde où il a été placé. Il se demande pourquoi Dieu la créé ainsi jusqu'à ce qu'il comprenne enfin qu'il a été créé imparfait et défectueux afin de faire l'expérience de l'Amour de Dieu. Il découvre qu'en plaçant son espoir en Dieu, sa vie prend un sens. L'autre a besoin de se rappeler que l'espoir est une force qui habite en lui. L'espoir est un choix. Je choisis de porter mon regard vers ce qui donne de la vie. Dieu est la plus grande source d'espoir qui soit. En tant que Créateur, Il en est le principal pourvoyeur. Et comme le dit le Psaume 32: Dieu veille sur ceux qui le craignent, qui mettent leur espoir en son amour, pour les délivrer de la mort, les garder en vie aux jours de famine. Nous attendons notre vie du Seigneur; Il est pour nous un appui un bouclier. La joie de notre coeur vient de lui. Que Ton Amour, Seigneur, soit sur nous comme notre espoir est en toi! Les circonstances peuvent s'accorder pour inciter l'autre à la peur et au désespoir, mais choisir l'espoir est l'équivalent d'allumer cette bougie dans la nuit. Les ténèbres se dissipent. L'autre commence à distinguer des opportunités et des raisons d'espérer grâce à cette petite bougie, à ce choix qu'il fait d'espérer. Aimer l'autre, lui redonnera espoir. Avec ma bougie je peux allumer celle de l'autre qui, à son tour, allumera la bougie d'un autre encore. L'espoir demande à être choisi au quotidien. L'autre sera tenté de retourner dans la peur. Les regrets, les échecs, les circonstances défavorables ou même, carrément adverses, seront comme autant de souffles voulant éteindre son espoir. Aussi étrange que cela puisse paraître, le désespoir peut devenir une habitude. Mais l'espoir aussi... C'est pourquoi l'autre a besoin de préserver et d'alimenter son espoir. Par la Grâce de Dieu, je peux alimenter mon espoir et devenir source d'espoir pour l'autre, car Dieu passe par les humains. Je peux ainsi alimenter l'autre dans son espoir et l'aider à la préserver. Ce faisant, je nourris mon propre espoir. Et l'union de toutes ces bougies dans la nuit, fini par créer un espoir qui se multiplie un peu plus chaque jour. L'espoir est contagieux... Soyons porteurs contagieux d'espoir! Pierre Eugène Rioux, psychosociologue spécialisé en gestion du rétablissement des dépendances. DÉCOUVREZ D'AUTRES RAISONS D'AIMER L'AUTRE LISEZ MON BLOG VISITEZ MON SITE
365 raisons d'aimer l'autre. Raison #30 - L'autre a besoin d'espoir content media
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Pierre Eugène Rioux
29 juil. 2021
In 365 raisons
Dans notre société québécoise, deux besoins semblent dominer notre culture sociale. Le besoin de conformité et le besoin d'approbation. La peur de déplaire, le besoin d'être accepté, de se sentir "ok" est très puissant. Et, semble-t-il, prédominant chez les québécois. Le dictionnaire Larousse définit la conformité comme un état: deux choses ou plusieurs choses semblables entre elles; ressemblance, similitude. État des choses qui s'accordent, qui se trouvent en parfaite harmonie; concordance, accord. C'est la caractéristique du comportement d'un individu ou d'un sous-groupe lorsque ce comportement est déterminé par la règle du groupe ou par une autorité. L'approbation, quant à elle, relève du fait de considérer quelque chose comme bon, juste, fondé, louable auquel on peut donner son accord. Ce besoin d'approbation est très fort chez l'être humain et, je le soupçonne, encore plus chez les québécois. En référant à la pyramide des besoins de Maslow, on comprend pourquoi. Ce besoin d'approbation est directement associé à nos besoins fondamentaux de sécurité, d'appartenance et d'estime. Lorsque ces besoins sont insatisfaits, la capacité de s'accomplir est compromise. Mais plus encore, si le besoin d'approbation se combine avec celui de conformité, seule une minorité de personnes resteront fidèles à elles-mêmes, c'est-à-dire à leurs valeurs, leurs principes, leur intégrité. Lorsque ce besoin d'approbation, combiné au besoin de conformité est soumis à une autorité dictatoriale, les gens se conformeront, même si ça va à l'encontre de leur éthique. Si, en plus, la perspective de perte de privilèges s'ajoute, ce sont les besoins physiologiques de base (manger, dormir, se vêtir, se loger, etc.) qui sont menacés. La majorité choisira alors de se conformer aveuglément, quêtant l'approbation du pouvoir sans se poser de question. Et même si les exigences de ce pouvoir sont irrationnelles, le besoin de conformité et d'approbation dominera. L'histoire regorge pourtant d'individus qui ont refusé de se conformer. Certains au prix de l'opprobre sociale, d'autres au prix de leur liberté, d'autres encore au prix de leur vie. Le plus célèbre est sans nul doute Jésus de Nazareth qui a défié la pouvoir religieux de son époque. Pensez à Ghandi, Martin Luther King, Abraham Lincoln, la liste pourrait s'allonger longtemps. Ces individus, par leur refus de se conformer ont ouvert la voie à plus de liberté et de vie pour des générations à venir. L'autre, quel qu'il soit a un besoin viscéral d'approbation et sera prêt à bien des concessions pour le satisfaire. Se conformer en est une. Pourtant, vient un jour où l'autre s'éveille et réalise que se conformer contribue à une injustice et une iniquité. Son besoin d'approbation change de pôle. Il découvre en lui la force et le courage de refuser l'inacceptable parce que quelque chose crie en lui que ça suffit. Cet autre, lorsque vous le croiserez, vous aurez peut-être envie de le museler, de le juger, de le rejeter peut-être même de le crucifier. C'est seulement plus tard, beaucoup plus tard que vous comprendrez, que son refus de se conformer, au prix de votre désapprobation, était un acte visant à vous rendre votre intégrité et votre émancipation. Cette intégrité et cette émancipation nous ramènent au niveau du coeur. Carl Rogers, le célèbre psychologue humaniste parlait d'un centre interne d'évaluation chez les individus créatifs. Cette caractéristique inhérente à la créativité implique une création qui vient du coeur et qui est soumise à ce centre interne d'évaluation plutôt qu'à l'approbation populaire. Combien de créateurs de tous acabits on vu la flamme de la création s'éteindre sous la vague de leur besoin d'approbation. S'émanciper en retrouvant son intégrité ainsi que son centre interne d'évaluation peut être insécurisant. Cela peut amener l'autre à remettre différentes choses en question. Aujourd'hui, la pression de conformité est tellement forte que le seul fait de la questionner peut susciter bien des craintes. Par contre, en voyant où vont les choses, peut-être l'autre en viendra-t-il à la conclusion que son intégrité gagnerait à mettre un peu de côté son besoin d'approbation et de conformité. Pierre Eugène Rioux, psychosociologue, spécialisé en gestion des dépendances DÉCOUVREZ D'AUTRES RAISONS D'AIMER L'AUTRE LISEZ MON BLOG VISITEZ MON SITE
365 raisons d'aimer l'autre. Raison #29 - L'autre a besoin d'approbation. content media
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Pierre Eugène Rioux
02 juil. 2021
In 365 raisons
Aimer l'autre l'aidera à se libérer de la honte car l'acceptation est la clé du changement. L'autre fait parfois des choses qui lui font ressentir de la honte, d'autres fois, de la culpabilité. L'autre ne fait pas toujours la différence entre les deux. Avec le temps, il en vient à comprendre que la culpabilité lui dit qu'il a fait quelque chose qui va à l'encontre de ses valeurs. Par contre, la honte, vient lui dire qu'il n'a pas de valeur, qu'il est défectueux. La culpabilité lui dit qu'il a fait quelque chose de mal, tandis que la honte lui dit qu'il est mauvais. La honte est l'émotion la plus toxique qui soit. Elle est subtile. Elle s'insinue et se mélange avec d'autres émotions, se cachant comme un parasite qui maintient l'autre dans un état de vulnérabilité, de rejet et de haine de soi-même. La honte vient souvent quand l'autre fait ce qu'il ne veut pas faire et ne fait pas ce qu'il voudrait faire. La nature humaine est ainsi faite, qu'on se triche soi-même. Si l'autre est aux prises avec la manie du toxique (toxicomanie), il se retrouve souvent dans cette position de faire ce qu'il ne veut pas et de ne pas faire ce qu'il veut. Et la honte qui s'en suit l'entraîne dans une cercle vicieux où il fait de moins en moins ce qu'il veut et de plus en plus ce qu'il ne veut pas. Combien de toxicomanes en rechute tardent à revenir chercher de l'aide suite à une rechute, parce qu'ils sont empêtrés dans les filets de la honte? La honte est subtile et aime agir dans l'ombre. La première chose à faire pour s'en défaire, est d'en prendre conscience et l'amener ainsi en pleine lumière. Il faut donc d'abord accepter de ressentir cette émotion toxique, dévalorisante et assassine. Quand l'autre commence à prendre conscience qu'il est habité par ce genre de message émotionnel qui lui répète qu'il est défectueux et mauvais, il peut commencer à remettre ce message en question. Il peut commencer à faire la part des choses. Distinguer la culpabilité de la honte et s'interroger sur sa véritable valeur d'être humain. Il peut aussi commencer à prendre connaissance de ses traits de caractère et de personnalité afin de commencer à s'accepter tel qu'il est. L'acceptation étant la première étape du changement, cette ouverture aura définitivement un impact sur la honte. Si l'autre est familier avec les Douze Étapes, il découvrira que de nombreuses Étapes sont là dans ce but. La Quatrième Étape suggère de faire sans crainte un inventaire moral approfondi de nous-mêmes. La Cinquième Étape suggère d'avouer à soi-même, à Dieu et à un autre être humain, la nature exacte de ses torts - soit la nature de ses défauts de caractère, qui, il faut s'en souvenir, n'ont pas été choisis par nous. La Sixième Étape suggère de devenir entièrement prêt à ce que Dieu se charge de nous changer. La Septième Étape nous suggère de Lui demander humblement d'enlever ce que Lui, considère comme un défaut. Les Huitième et la Neuvième Étapes suggèrent de réparer nos torts. La Dixième Étape suggère de poursuivre notre inventaire personnel (pas celui des autres) et d'admettre promptement nos torts (nos défauts qui se manifestent encore) dès qu'on s'en aperçoit. Et la Onzième Étape nous suggère de développer notre contact conscient avec Dieu, par la prière et la méditation, ce qui nous amènera à être plus conscients de nous-mêmes et à trouver l'aide de Dieu pour nous améliorer un jour à la fois. Chemin faisant, l'autre se sent plus serein. La honte perd peu à peu du terrain comme la neige au printemps. L'acceptation et l'amour de soi favorisent de meilleurs rapports avec soi et avec les autres et permettent des relations plus harmonieuses. L'autre sort du cercle vicieux et s'engage dans un cercle harmonieux. En attendant, aimer l'autre, l'aidera définitivement à trouver son chemin vers la paix et la sérénité. Pierre Eugène Rioux, psychosociologue spécialisé en gestion du rétablissement des toxicomanies. BIENVENUE SUR MON SITE LISEZ MES AUTRES BLOGS DÉCOUVREZ D'AUTRES RAISONS D'AIMER L'AUTRE
365 raisons d'aimer l'autre - raison #28 - L'autre se sent parfois honteux. content media
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Pierre Eugène Rioux
20 mai 2021
In 365 raisons
Dans ces drôles de vies que sont maintenant les nôtres, y a-t-il quelque chose de plus important que le bien que l'on peut faire à l'autre? Au bout du compte, qu'est-ce qui comptera vraiment dans nos vies? Nos possessions? Nos succès professionnels? Le nombre d'amis Facebook? Non, ce qui comptera, c'est le bien que nous aurons fait à l'autre. Avez-vous déjà vécu cette expérience de réellement faire du bien à l'autre? Je parle de faire du bien d'une manière désintéressée, sans rien attendre en retour. Il en ressort une douceur et un bien-être qui ont un effet puissant sur nous. Ce principe est à l'origine même d'un mouvement mondial qui aura aidé le plus grand nombre d'individus de par le monde. Je parle d'Alcooliques Anonymes. Ce mouvement basé sur l'entraide a aidé mondialement des millions de personnes aux prises avec l'alcoolisme. Aujourd'hui, deux cent fraternités différentes (Narcotiques Anonymes, Gamblers Anonymes, Al Anon, EADA, Outremangeurs Anonymes, etc.) sèment l'entraide et l'amour dans le seul but de faire du bien à l'autre. Pourquoi? Parce qu'ils ont découvert un secret: la sérénité vient de ce geste d'amour qui fait toute la différence dans la vie de l'autre. Je ne sais pas si vous êtes croyant, ou si les orteils vous changent de pied quand vous entendez parler de la foi et pire encore, de la bible, mais il y a un texte qui me revient en écrivant ces lignes, celui du Jugement dernier dans Mathieu 25:31-46. Cette parabole nous indique de façon allégorique ce qui compte le plus dans nos existences. Voici ce qui est écrit: Lorsque le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, il s'assiéra sur le trône de sa gloire. Toutes les nations seront assemblées devant lui. Il séparera les uns d'avec les autres, comme le berger sépare les brebis d'avec les boucs; et il mettra les brebis à sa droite, et les boucs à sa gauche. Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite; "Venez, vous qui êtes bénis de mon Père; prenez possession du Royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde. Car j'ai eu faim, et vous m'avez donné à manger; j'ai eu soif, et vous m'avez donné à boire; j'étais étranger, et vous m'avez recueilli; j'étais nu, et vous m'avez vêtu; j'étais malade, et m'avez visité; j'étais en prison, et vous êtes venus vers moi." Le justes lui répondront: "Seigneur, quand t'avons-nous vu avoir faim, et t'avons-nous donné à manger; ou avoir soif, et t'avons-nous donné à boire? Quand t'avons-nous vu étranger, et t'avons-nous recueilli; ou nu, et t'avons-nous vêtu? Quand t'avons-nous vu malade, ou en prison, et sommes-nous allés vers toi?" Et le roi leur répondra: "Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous les avez faites." Ensuite, il dira à ceux qui seront à sa gauche: "Retirez-vous de moi, maudits; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges. Car j'ai eu faim, et vous ne m'avez pas donné à manger; j'ai eu soif, et vous ne m'avez pas donné à boire; j'étais étranger, et vous ne m'avez pas recueilli; j'étais nu, et vous ne m'avez pas vêtu; j'étais malade ou en prison, et vous ne m'avez pas visité." Ils répondront aussi: "Seigneur, quand t'avons-nous vu ayant faim, ou ayant soif, ou étranger, ou nu, ou malade, ou en prison, et ne t'avons-nous pas assisté?" Et il leur répondra: "Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous n'avez pas fait ces choses à l'un de ces plus petits, c'est à moi que vous ne les avez pas faites." Et ceux-ci iront au châtiment éternel, mais les justes à la vie éternelle. Bon, on se calme. Je n'ai aucune idée si les uns iront au ciel et les autres en enfer. J'ai envie de voir ce texte comme une allégorie qui nous décrit bien ce principe de prioriser le bien que l'on fait à l'autre. Nous savons que l'égoïsme et l'égocentrisme nous enferment dans un enfer sur terre. À l'opposé, s'intéresser et se préoccuper de l'autre avec le désir sincère de le laisser repartir mieux qu'à son arrivée, est un principe de vie qui nous fait du bien et nous rapproche du paradis sur terre. Inutile de jouer au héros. Dans notre quotidien nous avons tous l'occasion de faire du bien à l'autre. Ne serait-ce que de l'écouter attentivement avec bienveillance. Et les gestes simples du quotidien sont souvent les plus touchants quand ils sont faits avec sincérité et désintéressement. Et particulièrement en ces moments troublants que nous vivons tous, ces gestes peuvent faire toute la différence, d'autant plus que nous ne seront pas éternellement (du moins je l'espère) soumis à une urgence sanitaire. Je vous laisse avec Brassens qui avait bien compris ce principe et nous l'a magnifiquement transmis dans sa chanson pour l'Auvergnat. Pierre Eugène Rioux, psychosociologue spécialisé en gestion du rétablissement des dépendances.
365 raisons d'aimer l'autre - raison #27 - Faire du bien à l'autre nous fait du bien.  content media
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Pierre Eugène Rioux
17 mai 2021
In 365 raisons
Chacun de nous a vécu les mesures sanitaires de façon différente depuis mars 2019. Certains les ont vécues avec sérénité, pendant que d'autres les vivaient dans une certaine solitude, sinon carrément dans l'isolement. Quoiqu'il en soit, ce fut pour plusieurs, une redécouverte ou même, une découverte, de l'importance de l'autre et de notre relation avec l'autre. Ce genre de chose extrêmement précieuse dont on ne mesure vraiment la valeur que lorsque qu'on la perd... Ainsi, il y a ceux et celles qui se sont retrouvés coincés dans une relation toxique, avec peu ou pas de recours vers qui se tourner. Nous savons maintenant que le taux de détresse psychologique et de suicides a dramatiquement augmenté. Fermetures d'entreprises, pertes d'emplois, relations brisées. Je pense aussi aux personnes aux prises avec des problèmes de toxicomanie qui ont vu leur addiction prendre de proportions destructrices. Une grande partie de la population vit dans la méfiance, laissant la peur prendre le contrôle de leur vie. Malgré tout, nous persévérons à offrir à l'autre, un visage qui cache ce que nous vivons et ressentons vraiment. Chacun préoccupé par soi-même, prête peu d'attention à ce que l'autre exprime ou vit. Réciproquement, quand je m'adresse à l'autre, souvent la contre-partie commence par: "Ah, moi aussi" et l'autre enchaîne avec un discours centré sur lui-même car il n'a porté aucune attention à ce que je lui partageais. Je tombe souvent dans le piège du "Ah, moi aussi", sans égards à ce que l'autre vit. Pas étonnant aujourd'hui, que les communications soient rendues aussi superficielles. Se révéler devient hasardeux, l'écoute et l'ouverture à l'autre sont en confinement... Pour plusieurs, aller vers l'autre est trop difficile. L'isolement semble plus sûr, moins à risque d'être déçu. La capacité de sortir de sa coquille n'est pas donné à tout le monde. Marcher les yeux fixés au sol est devenu la norme pour plusieurs... Envahi par la peur d'être contaminé ou malade, ou même rejeté, on s'éloigne et on s'isole. Mais un sourire, même avec la bouche masquée, un regard bienveillant, une écoute attentive, un intérêt sincère pour l'autre n'ont jamais contaminé qui que ce soit. C'est pourquoi aujourd'hui je vous propose le magnifique texte que Charles Carroll Finn a publié dans les années soixante et qui n'a jamais été aussi actuel. Charles nous rappelle par son texte, toute la différence que nous pouvons faire dans le vie les uns des autres. Puissiez-vous y trouver aujourd'hui, une inspiration pour vous et pour l'autre que vous côtoyez au quotidien. Pierre Eugène Rioux, psychosociologue ______________________________________ Écoute ce que je ne te dis pas, je t'en prie Ne te laisse pas tromper par moi. Ne te laisse pas tromper par le visage que je porte, car je porte un masque, mille masques, masques que j'ai peur d'enlever, et je ne suis aucun d'entre eux. Faire semblant est un art qui est une seconde nature pour moi, mais ne sois pas dupe, pour l'amour de Dieu, ne sois pas dupe. Je te donne l'impression que je suis sûr, que tout est bien et sans problème avec moi, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur, que je suis la confiance même et que je plane au-dessus de tout, que l'eau est calme et que je suis bien aux commandes et que j'ai besoin de personne, mais ne me crois pas. A la surface, je suis lisse et sans faille, mais ce n'est que mon masque, toujours différent et toujours caché. En dessous, il n'y a aucune complaisance. En dessous résident la confusion, la peur et la solitude. Mais je les cache. Je ne veux pas que quiconque le sache. Je panique à l'idée que ma faiblesse soit exposée. C'est pourquoi, je crée avec frénésie un masque pour me cacher derrière, une façade nonchalante et sophistiquée, pour m'aider à faire semblant, pour me protéger des regards qui savent. Mais ce regard est précisément mon salut, mon seul espoir, et je le sais. S'il est suivi par l'acceptation, et s'il est suivi par l'amour. C'est la seule chose qui puisse me libérer de moi-même, des murs de la prison que j'ai érigés moi-même, des barrières que j'ai dressées avec tant d'efforts. C'est la seule chose qui puisse m'assurer de ce que je ne peux m'assurer par moi-même, que j'ai vraiment une valeur. Mais je ne te le dis pas. Je n'ose pas, j'ai peur de le faire. J'ai peur que ton regard ne soit pas suivi d'acceptation, ne soit pas suivi d'amour. J'ai peur que tu penses moins de moi, que tu ries et tes rires me tueraient. J'ai peur, qu'au fond, je ne sois rien, que tu le voies et me rejettes. Donc, je joue mon jeu, un jeu désespéré à faire semblant, portant sans assurance une façade et un enfant tremblotant à l'intérieur. C'est ainsi que débute la belle, mais irréelle parade des masques, et ma vie devient une façade. Je bavarde avec toi de manière suave de sujets éphémères. Je te dis tout de rien, et rien de ce qui est tout, de ce qui pleure à l'intérieur de moi. Alors, quand je passe à travers mon scénario ne te laisse pas berner par cette sérénade. S'il te plaît, essaye d'écouter attentivement et écoute ce que je ne te dis pas, ce que j'aimerais être capable de te dire, ce que j'ai besoin de te dire pour survivre, mais ce que je ne peux dire. Je n'aime pas me cacher. Je n'aime pas jouer les jeux superficiels. Je veux arrêter de jouer. Je veux être authentique, spontané et moi-même, mais tu dois m'aider. Tu dois me tendre la main même si c'est la dernière chose que je semble vouloir. Tu es la seule personne qui puisse effacer de mes yeux le regard vide d'un mort vivant. Tu es la seule personne qui puisse m'inviter à la vie. Chaque fois que tu es aimable, doux et encourageant, chaque fois que tu essaies de comprendre parce que tu portes attention, mon coeur commence à avoir des ailes qui poussent - de très petites ailes, de très faibles ailes, mais des ailes ! Avec ton pouvoir de toucher et de me faire sentir, tu peux m'insuffler la vie. Je veux que tu le saches. Je veux que tu saches combien tu es une personne importante pour moi, comment tu peux être un créateur - un créateur fidèle à Dieu - de la personne que je suis si tu le choisis. Tu peux m'aider à briser le mur derrière lequel je tremble, tu peux m'aider à enlever mon masque, tu peux m'aider à me libérer de mon monde ombragé par la panique, de ma prison solitaire, si tu le choisis. S'il te plaît, choisis-le. Ne passe pas à côté de moi. Ça ne sera pas facile pour toi. Plusieurs années à croire que je ne vaux rien ont érigé des murs très solides. Plus tu approches de moi plus je peux combattre aveuglément. C'est irrationnel, mais en dépit de ce que les livres disent sur l'homme, je suis souvent irrationnel. Je lutte précisément contre la chose dont j'ai besoin. Mais on dit que l'amour est plus fort que les murs et c'est là que réside mon espoir. S'il te plaît, essaye de m'aider à briser mes murs avec une main ferme, mais douce, car un enfant, c'est très sensible. Qui suis-je, tu te demandes peut-être ? Je suis quelqu'un que tu connais très bien. Car je suis chaque homme que tu rencontres et je suis chaque femme que tu rencontres. Charles Carroll Finn, Septembre 1966
365 Raisons d'aimer l'autre - Raison #26 - Nous pouvons faire une énorme différence dans la vie l'un de l'autre.   content media
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Pierre Eugène Rioux
30 déc. 2019
In 365 raisons
L'autre a besoin de paix. La paix de l'esprit. Continuellement tourmenté entre les regrets du passé et les craintes de l'avenir, l'autre vit continuellement soit dans la peur, la tristesse ou le ressentiment. L'autre s'habitue à cette façon d'être, au point ou il en vient à croire que c'est "normal". "C'est la vie!" se dit-il. Évidemment, regardant la vie au travers de ce verre déformant, il cherchera malgré lui toutes sortes de signes pour confirmer son état d'âme. Chaque mauvaise nouvelle, chaque contrariété, suffiront à le convaincre qu'il est "normal" d'être ainsi tourmenté. Quand il regarde l'actualité, les médias, les réseaux sociaux, l'autre est encore plus convaincu du bien fondé de son climat intérieur. Les tensions sociales de notre époque deviennent autant de raisons pour l'autre de s'ancrer dans ses inquiétudes. Évidemment, les relations de l'autre sont influencées par sa façon d'être. Soit il se retrouvera entouré de personnes qui voient le monde comme lui et à qui il voudra plaire, soit il s'isolera pour éviter blessures et déceptions. L'autre, veut quand même être heureux. Il fera de gros efforts pour "réussir" sa vie. Il exigera de lui-même d'être performant au travail et s'efforcera de sourire à tous et chacun, laissant son entourage ignorant de sa lutte intérieure. Pour l'autre, la vie est un combat. Bien paraître, réussir, être bon, performant, sont les priorités de l'autre. Priorités qu'il s'efforce de respecter malgré ses tourments intérieurs. Et puis un jour, l'inévitable se produit: ça commence à craquer. Le moral n'y est plus. La capacité de performer diminue, les échecs s'accumulent et c'est la dépression. La grande remise en question - fermé pour inventaire! La vie se charge de stopper l'autre dans sa course effrénée. L'autre n'a plus le choix, il doit s'arrêter, se regarder, se remettre en question. Rendu à ce point, l'autre à le choix: s'effondrer sous le poids de ses propres exigences, ou mettre de la spiritualité dans sa vie. S'il s'effondre, il ira peut-être voir un médecin bien intentionné qui lui offrira une petite pilule miracle pour endormir toute cette douleur. Ou, l'alcool, le sexe, les aventures, le travail, le gambling seront utilisés pour fuir toute cette douleur. S'il choisit la spiritualité, l'autre sera en quête de sens. Il s'interrogera sur sa vie et sur ce qu'il a à accomplir. Pourquoi suis-je ici? À quoi sert la vie? Quel est le sens de ma vie? Voilà les questions qu'il commencera à se poser, s'il se tourne vers la spiritualité. Il commencera à prendre une distance avec les enjeux de sa vie antérieure. Réussir n'aura plus le même sens. Il préférera "être bien" à "être bon". Il commencera à comprendre le prix à payer pour obtenir cette paix de l'esprit qui lui a tant fait défaut. Il commencera à lâcher prise sur ses exigences de performance et de réussite sociale et financière. Non pas qu'il deviendra pauvre et qu'il ne passera plus à l'action. Il donnera plutôt la première place à l'enrichissement de sa vie intérieure. Il lâchera prise sur les regrets du passé et sur les craintes de l'avenir. Il commencera à comprendre quel est le seul moment et le seul endroit où il existe vraiment: le moment présent. Il découvrira que c'est justement un présent, un présent que la vie nous offre à chaque jour. La valeur inestimable de la paix d'esprit qu'il découvrira fera paraître bien ridicule le prix à payer pour l'obtenir. En choisissant de vivre dans le présent de son moment, il découvrira que seule la confiance en quelque chose de plus grand que lui, lui permettra d'y demeurer, faute de quoi, c'est le retour à la case départ. D'autres raisons d'aimer l'autre ICI
365 raisons d'aimer l'autre - raison #25 - Un jour, il s'écroule... pour mieux se relever. content media
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Pierre Eugène Rioux
22 déc. 2019
In 365 raisons
L'autre est incapable de se laisser aimer. Il est convaincu de ne pas en être digne. Cette souffrance se transforme en croissance en brisant la coquille dans laquelle l'autre s'est enfermé. L'autre est convaincu de ne pas être à la hauteur. Toute sa vie il a trainé ce lourd secret: il croit ne pas être valable. Cette conviction colore chacune de ses pensées, chacun de ses comportements, chacune de ses décisions. L'autre s'habitue à cette ombre tapie au fond de lui-même qui lui susurre constamment à l'oreille: "tu ne vaux pas la peine". Évidemment, ainsi habité de cette conviction, l'autre en viendra à agir en conséquence. Il s'habituera à l'abandon et au rejet qu'il créera souvent lui-même en se sabotant. Aux yeux des autres, l'autre semblera "ok". Il fait des efforts pour se garder la tête hors de l'eau. Dans ses rapports obligés par la vie quotidienne, l'autre arrive à faire bonne figure. Mais quand il se retire dans sa caverne, seul avec son fantôme, il se laisse complètement envahir et se retrouve à la merci de ses mensonges. Il devient très difficile pour cet autre d'aimer et d'être aimé. Quoiqu'il fasse, il sait que ses carences susciteront tôt ou tard le rejet et l'abandon, s'il ne se sabote pas lui-même. Il s'habitue donc à vivre seul. Il s'isole parce que c'est moins douloureux que de risquer sa vulnérabilité. Il se risque parfois à s'approcher d'un autre, mais ses brûlures le rendent frileux, prudent, insécure. Toujours à l'affût du moindre signe de rejet, il est prêt à s'enfuir à tout moment. Parfois, l'autre rencontre un autre aussi blessé que lui-même. Il comprend cet autre. Il est plein de compassion parce qu'il sait comment se sent l'autre. Il entrevoit un rapprochement, une amitié, peut-être même un amour. Puis, il s'aperçoit que l'autre agit exactement comme lui et ne se laisse pas approcher. Et c'est le retour à la caverne et aux relations superficielles et éphémères. Pourtant, tout comme le grain de sable irritera l'huître et la forcera à se protéger en le transformant en perle, l'autre tourne sa blessure en trésor. Quel est ce trésor? Empathie, compréhension, écoute, bienveillance à l'égard de l'autre. Sa souffrance lui permet de comprendre la souffrance de l'autre. Il développe de plus en plus la capacité d'aimer sans rien attendre en retour, conscient que le bien qu'il fera à l'autre, lui reviendra un jour par un autre canal auquel LA Vie s'assurera de lui donner accès. L'autre a souffert du manque d'écoute, il décide donc d'en donner tout plein. L'autre a souffert du manque de compréhension, il décide donc d'en donner tout plein. Et peu à peu, cette souffrance se transforme en croissance et en une plus grande capacité d'aimer l'autre. Et une femme parla, disant : Parle-nous de la souffrance: Et il dit : Votre souffrance est ce par quoi se brise la coquille de votre entendement. Et comme il faut que le noyau du fruit se rompe pour que le cœur du fruit s’offre au soleil, ainsi vous faut-il connaître la souffrance. Et si vous avez su maintenir vos cœurs dans l’étonnement devant les miracles de votre existence quotidienne, votre souffrance ne vous semblera pas moins étonnante que votre joie. Et, ainsi, vous consentirez aux saisons de votre cœur comme vous avez toujours consentit aux saisons qui passent sur vos champs. Et vous veillerez sereinement à travers les hivers de votre mélancolie. Beaucoup de votre souffrance a été par vous-même choisie. C’est le remède amer adopté par le médecin qui est en vous pour soigner votre moi malade. Ayez foi en ce médecin et buvez son remède en silence, paisiblement : Parce que sa main, fût-elle dure et pesante, est guidée par la main bienveillante de L’Invisible. Et parce que la coupe qu’il vous tend, si même elle brûle vos lèvres, est faite d’une argile trempée aux larmes sainte du Potier. D'autres raisons d'aimer l'autre ICI VISITEZ MON SITE
365 raisons d'aimer l'autre - raison #24 - Il se croit indigne d'être aimé. content media
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Pierre Eugène Rioux
17 déc. 2019
In 365 raisons
Je me rend compte que l'autre est prisonnier de son passé. Il y retourne constamment. Ça fait partie de son identité. L'autre cherche dans son passé des réponses à son présent et à son futur. L'autre en vient tellement à fréquenter son passé, qu'il devient un fantôme dans son présent. Tout son présent est vu et vécu à la lumière de son passé. L'autre porte les lunettes de son passé pour voir son présent. Évidemment, ceci lui donne une vision distorsionnée de son présent. Souvent, l'autre est prisonnier de son passé parce qu'il y a vécu de la souffrance sous toutes sortes de formes. Comme il s'identifie à son passé, il s'explique son présent par cette souffrance passée. Commence alors la quête sans fin de "thérapeutage" afin de trouver le problème. Étant moi-même tombé dans ce piège durant de nombreuses années, je me suis vu un jour comme un automobiliste arrêté sur le bord de la route, la capot ouvert, la tête dans le moteur à chercher ce qui n'allait pas. Évidemment, quand on cherche on trouve et j'ai trouvé des travers et des problèmes sans fin. Sauf, que tout ce temps, j'étais toujours bloqué sur le bord de la route tandis que la vie continuait juste à côté de moi. Hillman, l'un de nos plus grand psychologue Jungien a écrit en 1993 le livre: "We've had a hundred years of psychotherapy and the world's getting worse". Ce livre suggère qu'il y peut-être un temps pour fouiller dans son passé, et qu'il y en a un autre pour vivre son présent. Comme l'autre en quête de réponses, j'ai longtemps navigué dans le passé et j'allais de plus en plus mal. J'ai donc choisi un jour de vivre dans le présent. Ceci implique de fermer la capot et de reprendre la route avec un véhicule imparfait, bourré de défauts. Ceci implique d'accepter de vivre avec un état de défectuosité. Ceci implique d'aimer et d'être aimé avec ses forces et ses limites. Eckart Tolle, dans son magnifique ouvrage "Vivre libéré" nous démontre comment la vie se vit au présent. C'est là que j'y découvre la plus grande source de joie, d'amour et de paix. C'est là que j'y découvre la plus grande possibilité d'évoluer. Ceci implique que je fais davantage confiance à la vie qu'à mon égo. Mon égo qui croit mieux que la vie ce que je devrais être. En mettant de l'humilité dans ma vie, j'en viens à faire confiance à La Vie afin d'évoluer. J'accepte qu'elle mette sur mon chemin les défis et les opportunités qui contribueront à ce que je devienne ce que je suis appelé à être. J'accepte les joies et les peines, les opportunités et les contrariétés, confiant que tout ceci a un sens, même si celui-ci m'échappe parfois. En vivant ainsi, j'accepte mieux La Vie qui devient, de ce fait, plus douce. En acceptant La Vie et en m'acceptant ainsi, j'arrive à mieux accepter et aimer l'autre où il est et comme il est. Bien enraciné dans mon présent, je l'encourage à sortir de sa torpeur fantomatique où son égo l'entraine régulièrement. Écartelé entre les regrets du passé et les craintes de l'avenir, l'autre voit qu'il est possible de vivre dans le présent et d'y trouver toutes les réponses et toutes les ressources nécessaires à son évolution. Puissiez-vous, aujourd'hui, choisir d'habiter le seul espace où vous existez vraiment, le seul espace où votre vie peut rencontrer "La Vie", le seul espace où tout ce passe: le moment présent... D'autres raisons d'aimer l'autre ICI
365 raisons d'aimer l'autre - raison #23 - il vit comme un fantôme. content media
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Pierre Eugène Rioux
02 nov. 2019
In 365 raisons
Un jour, l'autre se retrouve prisonnier d'une recherche maladive de récompense et/ou de soulagement. L'autre ne se voit pas aller dans cette quête sans fin. Dans cette spirale mortelle, l'anxiété et la dépression se mêlent à l'alcool, aux médicaments et aux drogues. Parfois le sexe, le travail, la nourriture, le gambling et toutes sortes de comportements toxiques sont aussi de la partie. Au début l'autre pense que cette recherche maladive de récompense et/ou de soulagement est sans conséquence. Après tout, il a bien droit à un peu de plaisir. Il ne voit pas non plus, que cette manie du toxique l'amène à s'isoler et à négliger ses autres besoins, ses relations, ses responsabilités. Dans cette fuite par en avant, il se retrouve peu à peu entouré de personnes aux prises avec la même quête obsédée. Puis, à son insu , le vide se fait autour. Ses relations, ses engagements, ses implications s'effritent et c'est le cul-de-sac. Certains se rendent jusqu'au bas-fond, là où ils ont tout perdu ou à risque de tout perdre. C'est là qu'ils commencent à se dire que ça ne va pas. Sévèrement endommagés en dedans et en dehors, le mental et le physique ont peine à suivre. Tellement de valeurs ont été bafouées dans cette trajectoire mortelle. L'autre ne comprend pas ce qui se passe. Le centre du plaisir de son cerveau a été pris en otage par ses manies toxiques. Mais lui se dit qu'il n'a pas de volonté, qu'il est une mauvaise personne, qu'il est un raté ou un échec, un loser... et l'entourage a tendance à penser la même chose et à le traiter comme tel. Le paradoxe est que l'autre ainsi prisonnier de ses manies toxiques a besoin d'un autre pour s'en sortir. Ses manies toxiques le poussent à s'isoler dans sa honte et sa souffrance. Pourtant, lorsqu'il rencontre un autre qui est passé par là et qui a commencé à s'en sortir, un tout petit peu d'espoir refait surface. S'il fait juste un peu confiance à cet autre, il rencontrera plein d'autres qui s'en sortent une journée à la fois avec des échecs et des succès. L'autre a besoin de l'autre pour s'en sortir. En compagnie de ces autres qui ont commencé à s'en sortir, il redécouvre la capacité d'aimer et d'être aimé. Il commence à s'accepter parce qu'il est accepté. C'est quand il est le moins aimable que l'autre a le plus besoin d'être aimé. C'est lorsque l'autre se sent le plus inacceptable qu'il a le plus besoin d'apprendre à s'accepter. Cette raison d'aimer l'autre procure une telle récompense, qu'elle fait maintenant partie du chemin qui mène à la sérénité. Puissiez-vous aujourd'hui aimer et être aimé tel que vous êtes afin de pouvoir à votre tour aimer l'autre tel qu'il est. Pierre Eugène Rioux, psychosociologue D'autres raisons d'aimer l'autre ici
365 raisons d'aimer l'autre - raison #22 - Il a la manie du toxique... content media
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Pierre Eugène Rioux
12 août 2018
In Chroniques de solitude
De nos jours, et particulièrement dans le mouvement des groupes d'entraide anonymes, il y a une tendance à étiqueter à outrance les relations de "dépendance affective". J'ai un problème avec ça. Si je m'attache à quelqu'un, c'est de la dépendance affective, si je tiens à une relation, c'est de la dépendance affective, si je suis dans une relation et que je suis abandonné ou rejeté et que ça m'affecte, c'est de la dépendance affective, etc. La "dépendance affective" est-elle devenue un "fourre-tout"? Aujourd'hui, la dépendance affective est devenue un "fourre-tout" qui nous amène à douter de nos relations, comme si au final, la seule solution est de rester complètement indépendant sinon, carrément célibataire. Une personne que je connais me dit : "Si la personne avec qui je suis en couple vient frustrée, je viens frustré, si elle vient heureuse, je viens heureux", c'est sûrement de la dépendance affective"!  Problème d'émotions ou de défauts de caractère? N'est-ce pas un peu normal d'être affecté par l'humeur de l'autre avec qui je partage mon intimité? En fait, ce que les 12 étapes nous apprennent, c'est que notre problème vient davantage de nos défauts de caractère et ce, bien plus que de nos émotions. Nos émotions reflètent nos défauts de caractère. Si je suis trop affecté par les humeurs de l'autre, peut-être suis-je dans l'égocentrisme - l'égocentrisme étant une tendance à se sentir coupable et responsable de tout. Peut-être suis-je dans la peur, qui est un des pires défauts de caractère chez la majorité des toxicomanes. La peur était comme un fil mauvais et pourri, la trame sur laquelle nos existences étaient tissées.  Elle a engendré des situations qui nous ont causé des malheurs que nous ne croyions pas avoir mérités. - Alcooliques Anonymes pp 76  Peut-être suis-je dans l'égoÏsme, priorisant constamment mes besoins au détriment de ceux de l'autre. Se choisir soi-même, mais à quel point? Il est vrai qu'il est important de se choisir soi-même et répondre à ses propres besoins dans la mesure du possible. Mais l'être humain est un être de relation. Nous avons besoin les uns des autres. C'est pourquoi le mouvement des groupes de support anonymes (AA, NA, EADA, Al-Anon, etc) est basé sur l'entraide.. Est-ce de la dépendance affective? Pas du tout. C'est dans l'ordre des choses. Mais parce que nous avons besoin les uns des autres, il faut aussi savoir tenir compte des besoins des autres. C'est ce que le CD (Cessez d'être gentil et soyez vrai) raconte : "Comment puis-je être en lien avec toi sans me couper de moi, comment puis-je être en lien avec moi, sans me couper de toi." Souvent, comme nous les toxicomanes, sommes en général des extrémistes, nous faisons l'un ou l'autre, soit : "Se couper de soi pour être en lien avec l'autre, soit se couper de l'autre pour être en lien avec soi". Aujourd'hui, l'égoÏsme est devenu la norme dans les relations affectives et le véritable partage prend des airs de déviance et de dépendance affective. Pourtant, sans ce partage, pas d'intimité et sans cette intimité, pas de relation amoureuse. Je vous invite à partager vous commentaires sur ce post.  Au plaisir de vous lire... Pierre Eugène Rioux, lisez mes autres blogs 
Êtes-vous "dépendant affectif"? content media
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Pierre Eugène Rioux
24 juil. 2018
In Chroniques de solitude
Voici un projet qui me trotte dans la tête depuis quelques temps : Chroniques de la solitude. La solitude cette ennemie juré de tant de personnes de notre génération. Nous la côtoyons tous d'une façon ou d'une autre. Plusieurs la fuient allant même jusqu'à vouloir la nier. Plusieurs la redoute comme la pire des maladies. Être seul est mal vu et est souvent enrobé de malaise. Pourtant la solitude a des bénéfices incalculables. Il faut toutefois savoir les doser, car la solitude penche parfois vers l'isolement qui lui est nocif. " Le penchant à la solitude provient d'abord du besoin de fuir tout ce que nous haïssons dans le tumulte du monde, puis du besoin de recouvrer le calme et l'indépendance, puis ensuite, pour un esprit sensé, du besoin de goûter le bonheur non envié que l'on trouve en soi-même. " Citation de Johann Georg Zimmermann ; Les réflexions sur la solitude (1756). Pour ma part, ce projet est né de ma solitude. Célibataire depuis maintenant cinq ans, ma solitude va bien au-delà de ce fait. Il m'est difficile de dire si j'ai choisi la solitude ou si c'est elle qui m'a choisi. Quoiqu'il en soit, je me retrouve avec au quotidien, je la recherche et je la prévilégie sur bien des relations qui ne m'apportent rien. Je tombe parfois dans l'isolement et là, les bienfaits de la solitude disparaissent. L'isolement est nocif. N'avoir personne à qui parler quand j'en ressent le besoin. N'avoir personne avec qui partager certains aspects de mon quotidien fait parfois partie du prix à payer pour cette solitude. En lançant je projet, je cherche à te rejoindre dans ta solitude. Que tu soies en couple, entouré de 1000 personnes ou totalement seul, voire isolé, la solitude fait partie de ta vie d'une façon ou d'une autre. Il n'y a pas de pire solitude que celle que l'on vit avec l'autre, parce qu'elle nous prive du plaisir d'être avec soi. Dans son magnifique livre "Cesser d'être gentil et soyez vrai", Thomas d'Assembourg décrit bien l'enjeu : "Comment puis-je être avec toi sans me couper de moi, comment puis-je être avec moi sans me couper de toi?" Souvent la difficulté à être avec l'autre sans se couper de soi devient l'obstacle de bien des relations. Donc, être fermement engagé dans une relation avec soi devient une condition essentielle à être en relation avec l'autre. Je t'invite donc à venir partager ici, avec tous ceux et celles qui nous y rejoindront, les aventures de ta solitude et nous en offrir les chroniques. J'ai encore beaucoup de chose à te dire et j'ai aussi très envie de te lire... À+ Pierre E, l'Intranaute
Chroniques de la solitude content media
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Pierre Eugène Rioux
24 juil. 2018
In Chroniques de solitude
MA SOLITUDE paroles et musique: Georges Moustaki Pour avoir si souvent dormi Avec ma solitude Je m'en suis fait presqu'une amie Une douce habitude Ell' ne me quitte pas d'un pas Fidèle comme une ombre Elle m'a suivi çà et là Aux quatre coins du monde Non, je ne suis jamais seul Avec ma solitude Quand elle est au creux de mon lit Elle prend toute la place Et nous passons de longues nuits Tous les deux face à face Je ne sais pas vraiment jusqu'où Ira cette complice Faudra-t-il que j'y prenne goût Ou que je réagisse? Non, je ne suis jamais seul Avec ma solitude Par elle, j'ai autant appris Que j'ai versé de larmes Si parfois je la répudie Jamais elle ne désarme Et si je préfère l'amour D'une autre courtisane Elle sera à mon dernier jour Ma dernière compagne Non, non, non, je ne suis jamais seul Avec ma solitude (figure sur l'album Georges Moustaki, collection «Master Série» - Polydor 827 665-2)
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Pierre Eugène Rioux
13 janv. 2018
In 365 raisons
Tout comme moi, l'autre a un côté "clair" et un côté "sombre. Dans son côté clair, l'autre s'accepte bien avec ses belles qualités, ses belles intentions, ses belles émotions. Dans son côté sombre, l'autre a plus de difficulté à s'accepter et encore plus à s'assumer. Souvent l'autre me présente son côté clair parce qu'il s'estime meilleur dans cet aspect de lui-même. Il souhaite n'être que ça, tentant de nier son côté sombre et le garder secret. Ses deux côtés sont pourtant autant là l'un que l'autre. Je connais surtout l'autre dans son côté clair puisque c'est surtout celui qu'il me présente et qu'il assume. Dans son côté sombre, l'autre est souvent plutôt seul. Il s'en cache d'abord une grande partie à lui-même. Lorsqu'il se retrouve tout de même face à son côté sombre, l'autre est souvent désemparé. Oscillant entre la honte, le désir, la culpabilité, le plaisir, l'incertitude, il préfère le fuir. Parfois, le côté sombre prend quand même le dessus. L'autre s'y abandonne quelques temps, parfois à regret, parfois avec plaisir. Plus souvent qu'autrement, il en revient troublé, déstabilisé. "Ce n'est pas moi ça" se dira-t-il. Et, tournant le dos à cet aspect de lui-même, il préfère le nier plutôt que d'en découvrir le sens... Tout comme la nuit succède au jour et le jour à la nuit, ombre et lumière nous habitent. Certains se vivent comme une nuit entre deux jours, tandis que d'autres se vivent comme un jour entre deux nuits. On vit des périodes où l'un domine sur l'autre. On cherche constamment son équilibre tentant de faire du sens de tout ça. L'autre est définitivement plus à l'aise dans sa peau quand il s'assume dans tout ce qu'il est. Il peut faire de meilleurs choix. Il est moins porté à juger, parce qu'il s'accepte comme il est. L'autre a besoin que je l'aime comme il est pour y arriver. Que je lui offre cette ouverture, cet accueil qui lui dit : " Je t'aime comme tu es. Tu peux être toi-même, pas besoin de secrets entre nous." Évidemment, il faut d'abord que je m'aime moi-même comme je suis pour y arriver... Quand j'arrive à ce niveau de confiance avec moi-même et avec l'autre, un amour se partage. C'est un amour sans égal, qui nous nourrit et nous aide à grandir. C'est pour cette raison que le grand Juif nous a dit : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même". Ce n'était pas tellement un commandement qu'une indication sur la nature de nos relations avec nos semblables... L'Eternel Dieu prit l'homme, et le plaça dans le jardin d'Eden pour le cultiver et pour le garder. 16 L'Eternel Dieu donna cet ordre à l'homme : Tu pourras manger de tous les arbres du jardin; 17 mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras. Genèse 2:15 Ne jugez point, et vous ne serez pas jugés; ne condamnez point, et vous ne serez pas condamnés; absolvez, et vous serez absous. Luc 6:37 Comment comprenez-vous ces deux extraits bibliques? Pierre E Rioux, psychosociologue D'autres raisons d'aimer l'autre ICI
365 raisons d'aimer l'autre - raison #21- Il a un côté sombre. content media
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Pierre Eugène Rioux
12 nov. 2017
In 365 raisons
L'autre a peur de l'autre. Il a aussi peur de lui-même ou d'elle-même. Plus souvent, l'autre a simplement peur. C'est une peur subtile qui prend toutes sortes d'apparences et que l'on projette souvent sur l'autre. La peur de ses propres pensées, de ses propres sentiments, de ses propres émotions. Peur de ses préférences ou de ses répugnances. Peur de s'assumer, de s'affirmer. Peur du rejet... la fameuse peur du rejet qui nous rendra souvent sourd et muet - qui nous retiendra dans notre cage, qui nous poussera à nous cacher, à mentir. Qui nous empêchera de "faire des vagues". Elle prendra souvent l'apparence de la peur de déplaire, ou plus subtile encore, la peur de "blesser" l'autre. Mon Dieu, qu'arrivera-t-il si je disais vraiment le fond de ma pensée? Si j'exprimais mon véritable sentiment? Dans cette étrange époque de pression sociale tous azimuts, on est tous susceptibles d'être coupables de quelque chose. Des choses qu'on ne soupçonne même pas. Des choses qui hier faisaient rire et qui aujourd'hui, font frémir... et l'autre qui a peur se libère parfois de sa propre peur en essayant de la transmettre à l'autre ou de l'en accuser... "La colère naît d'une peur qu'on veut faire changer de maître". Robert Sabatier Alors cet autre qui a peur et qui me ressemble tant finalement, j'ai quand même intérêt à l'aimer. Comprendre qu'il a peur sous son masque qui dit le contraire. Je peux l'écouter et m'efforcer d'entendre ce qu'il y a derrière ce masque. Deviner que quelqu'un de plus vulnérable s'y cache. Je ne suis pas obligé de croire tout ce que me dit l'autre, parce que souvent c'est dans ce qu'il ne dit pas qu'il se révèle le plus. L'autre a souvent peur de la vérité - jusqu'à ce qu'il comprenne que la vérité le libèrera. Je peux aimer l'autre en lui montrant quelque chose de ma propre vulnérabilité. Soulever un coin du voile, soulever le masque juste assez pour lui montrer que moi aussi je peux avoir peur et vouloir me cacher. À son tour, l'autre trouvera peut-être le courage de soulever un coin du voile, un coin du masque... et dans ce clin d’œil complice, accepter de se laisser aimer... "Il n'y a pas de peur dans l'amour, mais l'amour parfait chasse la peur, car la peur porte avec elle un tourment; et celui qui craint n'est pas accompli dans l'amour." 1 Jean 4:18 Partagez vos commentaires... D'autres raisons d'aimer l'autre ici
365 raisons d'aimer l'autre - raison #20 - Il a peur. content media
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Pierre Eugène Rioux
14 oct. 2017
In 365 raisons
Parfois l'autre s'est piégé dans des mauvais choix. Ces choix lui apparaissaient adéquats au début. Puis il se rencontre qu'il est dans un cul-de-sac. Il ne sait plus vers qui ou vers quoi se tourner. Même sa foi semble l'abandonner. Il perd ses moyens, son désir s'effrite, sa motivation se dissout et il se retrouve avec un désir sincère de mourir, pensant qu'il n'a plus d'issue. Évidemment, il se sent indigne d'amour. Il pense qu'il est un perdant et que toute sa vie est un gâchis. Il s'isole, ne parle pas de ses déboires et patauge dans un océan d'inquiétudes et d'angoisses. Évidemment, comme je suis surtout préoccupé par ma petite personne, je ne me rend pas compte que l'autre est en détresse. Je lui parle comme si de rien n'était, ignorant de sa souffrance. Et évidemment, l'autre ne m'en parlera pas non plus. Et puis soudain, miracle, un rayon d'espoir se manifeste : Le téléphone d'un ami sincère qui prend des nouvelles; un événement de la vie qui contribue à faire sortir l'autre de son isolement; une inspiration quelconque qui lui redonne le courage de passer à l'action. La voile se gonfle, la bateau reprend le large et recommence à voguer vers des eaux plus nourrissantes. Je peux être cet autre qui cherche son souffle entre deux soupirs d'épuisement. C'est peut-être toi qui lis ces lignes. C'est peut-être un ami proche, un parent, un conjoint... Aujourd'hui je suis à l'écoute et je prends le temps de m'intéresser sincèrement à l'autre. Je m'accorde du temps à moi aussi pour me retrouver et prendre soin de moi. ___________________________ Et une femme parla, disant : Parle-nous de la souffrance : Et il dit : Votre souffrance est ce par quoi se brise la coquille de votre entendement. Et comme il faut que le noyau du fruit se rompe pour que le cœur du fruit s’offre au soleil, ainsi vous faut-il connaître la souffrance. Et si vous avez su maintenir vos cœurs dans l’étonnement devant les miracles de votre existence quotidienne, votre souffrance ne vous semblera pas moins étonnante que votre joie. Et, ainsi, vous consentirez aux saisons de votre cœur comme vous avez toujours consentit aux saisons qui passent sur vos champs. Et vous veillerez sereinement à travers les hivers de votre mélancolie. Beaucoup de votre souffrance a été par vous-même choisi. C’est le remède amer adopté par le médecin qui est en vous pour soigner votre moi malade. Ayez foi en ce médecin et buvez son remède en silence, paisiblement : Parce que sa main, fût-elle dure et pesante, est guidée par la main bienveillante de L’Invisible. Et parce que la coupe qu’il vous tend, si même elle brûle vos lèvres, est faite d’une argile trempée aux larmes sainte du Potier. ~ Khalil Gibran Partagez vos commentaires - faites circuler - merci! D'autres raisons d'aimer l'autre ICI
365 raisons d'aimer l'autre - raison #19 - Il fait de mauvais choix.  content media
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Pierre Eugène Rioux
19 janv. 2017
In 365 raisons
Parfois j'aime l'autre qui m'a déjà aimé et qui ne m'aime plus. L'autre qui est heureux sans moi et qui me regarde avec un regard vide quand je le croise. L'autre avec qui j'avais fait des projets, pris des engagements, avec qui j'ai peut-être même eu des enfants. L'autre qui s'est trouvé quelqu'un d'autre à aimer et qui me mentionne subtilement son existence de temps à autre pour me rappeler que ce n'est plus moi qui occupe cette place. Je peux continuer à aimer l'autre qui ne m'aime plus. Ce n'est pas nécessairement un choix... c'est comme ça. Au fond de mon coeur je sais que cette personne restera pour toujours unique et spéciale dans ma vie. Et, quand je la rencontre, ça fait mal, parce que je sais que cet amour n'est plus réciproque. Je peux alors bénir la vie pour avoir eu le bonheur de partager des moments d'amour avec cette personne. De temps en temps toutefois, le rejet et l'abandon veulent s'imposer dans un cortège de regrets et de ressentiments. Cet amour peut subir la tentation de sombrer dans la haine dans une tentative désespérée d'arracher cet amour qui reste collé là... La colère devient ma façon d'entrer en relation avec cette personne, colère que j'utilise pour me protéger des sentiments réels qui sont toujours bien là au fond de mon coeur... Je peux alors me demander si j'aime vraiment cet autre qui ne m'aime plus. Parce que si je l'aime et si cette personne est plus heureuse avec ces nouveaux choix, je ne devrais que me réjouir. Une bonne raison d'aimer l'autre est que, même abandonné et rejeté, je peux continuer à vivre de l'amour et progresser vers la sérénité plutôt que de sombrer dans la mélancolie et la tristesse. Il y a bien sûr un deuil à vivre. Mais même ce deuil est plus facile à vivre, si je le vis dans l'amour. D'autres raisons d'aimer l'autre ici
365 raisons d'aimer l'autre - raison # 18 - Je ne suis plus aimé. content media
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Pierre Eugène Rioux
18 janv. 2017
In 365 raisons
Parfois l'autre est fatigué. Tout simplement fatigué. Il en a assez. Il ne s'endure plus les deux fesses collées ensemble. Il est marabout et renfermé. Il a l'air bête et vous laisse l'impression que vous êtes mieux de ne pas l'approcher. Il y a de cela plusieurs années, quelques semaines après le décès de mon père, je suis en visite chez ma mère qui prépare quelque chose dans la cuisine. Je suis assis à la table en train de lire le journal. Soudain, ma mère se met à brasser la vaisselle, claquer les portes d'armoires et semble être en colère sans raison apparente. Mon premier réflexe est de m'insurger devant cette montée d'agressivité injustifiée. Sur le point de réagir genre : "Aie, c'est quoi ton problème!", je me ravise et ai l'intuition qu'une autre réaction de ma part serait plus appropriée. Je me lève et me dirige doucement vers ma mère et la prend dans mes bras malgré son apparente agressivité. Elle résiste quelques secondes, fait mine de me repousser et puis, tout à coup, fond en larmes. "Papa n'avait pas le droit de me faire ça", me dit-elle entre deux sanglots. Je la garde dans mes bras de longs instants le temps de laisser sortir toute cette peine et je me réjouis de l'intuition que j'ai eue... Parfois, l'autre est fatigué et en a vraiment assez... et tout ce dont il a besoin c'est un gros calin pour lui rappeler qu'il est aimé... D'autres raisons d'aimer l'autre ICI
365 raisons d'aimer l'autre - raison # 17 - Il est fatigué. content media
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Pierre Eugène Rioux
17 janv. 2017
In 365 raisons
Parfois l'autre ne sait pas aimer. Il veut aimer et être aimé. Il se demande s'il aime et s'il est aimé. Mais en réalité, il ne se rend pas compte qu'il est tout simplement incapable d'aimer. Peut-être n'a-t-il jamais vraiment été aimé. Ou peut-être a-t-il été aimé de façon conditionnelle. Un amour qu'il devait mériter par son comportement, ses bonnes actions, sa capacité à être "gentil". Ainsi, a-t-il peut-être appris que l'amour, ça se mérite. Que l'amour n'a rien à voir avec ce qu'il est, que l'amour dépend de ce qu'il fait ou de ce qu'il possède, ou de ce qu'il donne, mais jamais de ce qu'il est. Peut-être a-t-il aussi appris à aimer de la même façon qu'on lui a montré. Peut-être s'est-il aussi mis à aimer de façon conditionnelle en fonction de ce que l'autre lui apporte, ou de ce que l'autre fait, possède ou donne. Mais jamais pour ce que l'autre est... Aimer l'autre devient donc exigeant. Parce que ça demande de dépasser cette façon limitée d'aimer. Ça implique une façon d'aimer qui est inconditionnelle. Et ça, ça veut dire aimer l'autre tel qu'il est ici et maintenant sans rien vouloir changer. La seule façon d'y arriver, est d'abord de s'aimer soi-même de façon inconditionnelle. C'est-à-dire de s'aimer sans rien vouloir changer, de s'accepter tel qu'on est avec nos qualités et nos défauts. Plusieurs feront ici l'expérience spirituelle d'avoir besoin de l'Amour de leur Dieu pour arriver à aimer comme ça. Sauf que l'amour de Dieu passe souvent par l'autre... , en faisant l'expérience d'être aimé inconditionnellement par Dieu au travers de l'autre, on en vient à comprendre ce que ça veut dire. Et on commence timidement à se l'accorder à soi-même, puis à l'autre. Et un beau jour, on se rend compte qu'on ne se demande plus si on l'aime ou si on ne l'aime pas... on se demande tout simplement si on aime... D'autres raisons d'aimer l'autre ICI
365 raisons d'aimer l'autre - raison #16 - Il ne sait peut-être pas aimer. content media
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Pierre Eugène Rioux
16 janv. 2017
In 365 raisons
L'autre a des talents et des habiletés que je n'ai peut-être pas. L'autre peut ainsi compléter ma contribution tout comme je peux compléter la sienne. Par contre, si je suis un peu trop dans l'ego, les talents et habiletés de l'autre peuvent sembler menaçant. Je peux me sentir dévalorisé, jaloux et même envieux. Je tombe en réaction et je cherche à m'éloigner de l'autre, ou je tombe en compétition avec l'autre. Si je tombe dans l'orgueil je peux même avoir envie de dévaloriser l'autre pour me valoriser... Apprendre à aimer l'autre me donne pourtant l'opportunité de bénéficier de ce qu'il peut m'apporter et me donne aussi l'opportunité de lui apporter ce que je peux. Cette capacité d'aimer l'autre me permet de voir et comprendre le sens de sa contibution. La coopération qui peut en ressortir devient une source de force et de satisfaction dans ma vie. Aimer l'autre contribue donc à ce que ma vie puisse avoir plus de sens... D'autres raisons d'aimer l'autre ici
365 raisons d'aimer l'autre - raison # 15 - Il a des talents que je n'ai peut-être pas. content media
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